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Des jeux plus sûrs et plus intelligents

C’est avéré : nombre de jeux et jouets sont nocifs pour la santé des enfants. Les fabricants s’efforcent donc de proposer des produits plus respectueux de la santé et de l’environnement, mais aussi plus intelligents.

Que les jouets soient en coton, en bois ou en plastique, qu’il s’agisse de peluches, poupées ou petites voitures, la majorité d’entre eux sont issus de l’industrie pétrochimique. Et il n’est pas nécessaire que les enfants jouent avec pour qu’ils soient nocifs. Le règlement REACH (qui vise à limiter certaines substances dans des produits fabriqués et/ou vendus dans l’Union Européenne) impose des limites pour les jouets mais n’interdit pas les phtalates, le bisphénol A, les parfums de synthèse et les produits dits » CMR « (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques). En 2018, un rapport d’inspection de l’agence européenne des produits chimiques a révélé que 20 % des jouets vendus en Europe contiennent des produits interdits ou dépassent de loin les seuils recommandés.

Le bon mix entre choix de l’enfant et des parents

Il convient donc d’être vigilant dans le choix des jouets et d’adopter quelques réflexes simples. Par exemple, un jouet qui sent fort contient vraisemblablement des substances chimiques problématiques. Mieux vaut éviter d’acheter des marques inconnues sur Internet (où 75 % des jouets vendus ne seraient pas conformes à la réglementation). Enfin il est conseillé de choisir des jouets porteurs de labels : GS et Spiel Gut testent les processus de fabrication des jouets en bois ; FSC et PEFC garantissent une gestion durable du bois ; le label Bio européen garantit l’utilisation de coton bio pour les tissus des poupées et peluches.

Mais dans le domaine du jouet, le consommateur est l’enfant, et il est soumis à divers facteurs d’influence tels que la télévision ou encore l’avis des camarades d’école. Et la première motivation des parents, lors de l’achat d’un jouet, c’est de faire plaisir à leur enfant. » L’innocuité, la durabilité et l’aspect éducatif des jouets sont des critères importants pour le premier ge, lorsque seuls les parents sont décideurs «, explique Michel Moggio directeur Général de la FJP (Fédération Française de l’Industrie du Jouet et de la Puériculture). » A partir de 3 ou 4 ans, l’enfant devient prescripteur. Il faut alors trouver le juste équilibre entre la satisfaction du désir de l’enfant et les valeurs des parents. «

Diminution progressive du plastique

Les industriels du jouet, cependant, sont à l’écoute de ces nouvelles préoccupations des consommateurs et travaillent à améliorer les matériaux des jouets mais aussi des packagings. » En termes d’emballage, la taille des boîtes – de poupées ou de puzzles, notamment – a énormément diminué ces dernières années «, précise Michel Moggio. » Certaines marques font également de gros efforts pour diminuer le plastique, un matériau très présent dans l’univers du jouet. « C’est le cas d’Hasbro, qui entend le supprimer d’ici à 2022. Se développent aussi les jouets en bois, bambou, pulpe de riz et bioplastiques. Lego s’est engagé à trouver des alternatives durables à ses matières premières d’ici à 2030. La marque vient d’ailleurs de lancer son premier kit fait de pièces en polyéthylène à base de canne à sucre. Du côté de la GSA, Carrefour et Galec en particulier ont également une volonté de diminuer le plastique. Carrefour a d’ailleurs signé le Pacte national sur les emballages plastiques, qui vise à éliminer progressivement ce matériau des rayons.

Les jeux éducatifs progressent

Même si l’enfant a souvent le dernier mot lorsqu’il est consulté sur ses envies, on assiste à une montée en puissance de l’offre de jeux éducatifs, pédagogiques et scientifiques. Les jouets d’apprentissage sur le thème de la programmation informatique arrivent sur le marché. Dans une tendance d’achat raisonné, on trouve aussi de nombreux jouets Montessori. Les jeux récréatifs pour adultes ont également le vent en poupe, de même que les jeux de société, qui représentent un gros marché pour la France. La marque Asmodée, notamment, réinvente le jeu de société et remet la famille autour de la table. Autre grosse tendance : celle des poupées à collectionner. Quant à la célèbre poupée Barbie, elle sort de son carcan de la minceur et propose désormais différentes morphologies et couleurs de peau. Elle est même proposée en version handicapée (en fauteuil roulant ou avec une jambe artificielle).

Des jeux sensoriels signés Sentosphère

De nouvelles marques font leur apparition en GSA, dans une démarche de jeux intelligents. C’est le cas de Sentosphère, spécialisée dans les jeux éducatifs et sensoriels, née il y a 30 ans mais présente depuis quatre ans seulement en hyper. Loto des Odeurs, Aquarellum, Bombes de Bain, Fabrique à Savons, Chimie des Slimes… les produits sont pédagogiques, de qualité et fabriqués en France. Ils respectent les normes du jouet, les plastiques sont recyclables, les boîtes sont pensées pour être utiles (support de jeu ou notice imprimée)… Autant d’arguments qui plaisent à un public de plus en plus sensible à la qualité et au respect de la santé et de l’environnement.

» On arrivait à une certaine taille d’entreprise et l’on voulait continuer à développer notre chiffre d’affaire «, explique Sébastien Ars, directeur Commercial de Sentosphère. » L’accueil par les professionnels de la GSA est très bon. Ils sont demandeurs de nos produits. Le Made in France est un argument fort, lié à une notion de qualité. De plus, nos jeux, qui sont principalement manuels, peuvent être vendus toute l’année. On ne mise pas sur les licences ou les pubs TV. « A noter qu’il s’agit quasi exclusivement de jeux mixtes, dont les boîtes ne sont pas genrées.

Motricité et créativité chez SEPP

La société SEPP, quant à elle, est pour l’instant présente uniquement chez Leclerc, ceci depuis un an et demi. L’entreprise aimerait continuer à se développer en GSA, notamment chez Système U qui joue le jeu de la fabrication française, ce qui est le cas de SEPP. Spécialiste des jeux magnétiques, la société a commencé son activité avec des produits destinés aux écoles avant d’adapter l’aspect pédagogique au grand public. Elle propose deux marques aux concepts différents mais toutes deux basées sur des pièces magnétiques à assembler. Iotobo (17 références) décline des formes à partir du cercle en de multiples combinaisons. Ces jeux font travailler la motricité fine mais aussi le repérage dans l’espace, la créativité, la symétrie et la couleur. La marque Mosa’Jeux, quant à elle, part d’une forme carrée pour reproduire des modèles. Elle mise davantage sur la libre-expression. Lancée en octobre 2019, elle arrivera prochainement en rayon chez Leclerc.

» Avant de travailler en GSA, j’étais un peu dubitatif «, se rappelle Xavier Sinan, directeur Général de SEPP. » Je n’étais pas sûr que nos jeux étaient appropriés. J’ai été agréablement surpris par les ventes et par l’intérêt des chefs de rayon qui nous ont posé des questions très pertinentes. Nous sommes très contents des résultats et nous allons essayer de développer plus encore les ventes. Il semble que les consommateurs sont de plus en plus enclins à acheter des jeux intelligents. «

Par Bénédicte Le Guerinel

Service de la rédaction

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