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Étude Cetelem : Pet Care, de l’alimentation aux accessoires en passant par les assurances, quel business autour des animaux domestiques ?

Corollaire d’une sensibilité accrue au bien-être animal et du lien affectif qui lie les Français à leur animal de compagnie, le marché du Pet (Pet Food, Pet Care, Pet Tech…) est florissant. Estimé à 5 milliards d’euros en 2019, il s’ouvre à de nombreux secteurs – santé, beauté/toilettage, éducation, mode de gardiennage, etc. – et représente un budget conséquent pour les possesseurs d’animaux domestiques. Quels sont les principaux postes et niveau de dépenses ? L’assurance-santé pour les animaux est-il un marché de niche voué à grandir ? Quel est le profil des adeptes de ces solutions innovantes ? Autant de questions auxquelles répond cette troisième et dernière enquête des zOOms de l’Observatoire Cetelem, accompagnés par Harris Interactive, autour de la thématique animale.

L’étude, réalisée par l’Observatoire Cetelem et Harris Interactive, révèle les chiffres suivants :

  • Les trois quarts (74%) des Français sont d’avis qu’un animal a besoin qu’on dépense pour lui. Pour les possesseurs d’animaux, cela représente un budget moyen annuel de 1 224€ toutes dépenses comprises, et jusqu’à 1 581€ chez les moins de 35 ans ;
  • Avec 611€ par an, l’alimentation est de loin le premier poste de dépenses devant l’hygiène (356€) et la santé (148€). Jouets et accessoires (42€), assurance-santé (41€) et frais de garde (26€) figurent en arrière-plan ;
  • Si aujourd’hui seulement 5% des possesseurs d’animaux déclarent avoir contracté une assurance-santé pour leur animal, cette solution séduit près de la moitié d’entre eux (47%), et davantage encore chez les 18-24 ans (73%) ;
  • 1 propriétaire sur 2 (51%) indique utiliser des applications pour le suivi de santé de son animal, et 64% le font pour faciliter le quotidien avec leur animal d’une manière générale ;
  • Le distributeur automatique d’eau et de nourriture, le collier connecté et la litière auto nettoyante sont les accessoires les plus prisés – plus encore chez les jeunes et les urbains.

Avoir un animal de compagnie : un budget à part entière ?

La question du budget se pose immédiatement lors de l’adoption d’un animal de compagnie. Avec ou sans pedigree ? Quand certains reconnaissent préférer un animal de race, quitte à le payer cher (32%), une majorité de Français (68%) envisageraient plutôt, à choisir, d’accueillir un animal sans pedigree. Une préférence qui ne dépend pas tant des revenus que de l’animal en question. Ainsi, ceux qui ont un chien attachent globalement plus d’importance au pedigree que ceux qui ont un chat.

Les trois quarts des Français (74%) jugent qu’un animal de compagnie a besoin qu’on dépense beaucoup pour lui, tandis que seuls 26% sont d’avis contraire et estiment qu’un animal de compagnie a besoin de peu, et que l’amour de ses maîtres lui suffit. Un vrai budget donc, que les Français pensent calibrer plutôt correctement, puisque 53% d’entre eux estiment que les personnes ayant des animaux domestiques dépensent » juste ce qu’il faut « pour eux, les autres se montrant plus partagés. Contrairement à ce qu’on pourrait attendre, avoir un animal dans son foyer ou non n’a qu’un léger effet sur cette perception. Si les personnes qui n’ont pas d’animaux domestiques chez elles (et a fortiori celles qui n’en n’ont jamais eu) ont davantage tendance à penser que les propriétaires en font » trop « pour leur animal (30%), cette représentation est loin d’être majoritaire chez eux.

Interrogés sur cette question du budget, les Français ayant des animaux de compagnie déclarent leur consacrer environ 1 224€ par an, toutes dépenses comprises. Cette moyenne recouvre des estimations très variables selon l’âge (de 981€ chez les 50 ans et plus à 1 581€ chez les moins de 35 ans), les revenus (on dépense plus lorsqu’on gagne plus), le lieu de vie (on dépense plus dans les grandes villes), et le type d’animal. En particulier, ceux qui ont des chiens déclarent un budget sensiblement supérieur (1 535€) à ceux qui ont des chats (1 198€). Les premiers postes de dépense sont les plus quotidiens, à savoir l’alimentation et l’hygiène, deux dépenses qui s’envisagent dans un budget mensuel. Suit la santé, qui reste un poste de dépense important, tandis que les autres figurent à l’arrière-plan : jouets et accessoires, assurances et frais de garde, qui ne représentent pas plus d’une cinquantaine d’euros annuels en moyenne.

Alimentation et hygiène : des postes de dépense incontournables

L’alimentation constitue le premier poste de dépense des possesseurs d’animaux, et le plus incompressible. Il représente 51€ par mois en moyenne, et jusqu’à 63€ chez ceux qui ont un chien (contre 52€ chez les possesseurs de chats), en étant naturellement plus élevé chez ceux qui hébergent plusieurs animaux. Le budget estimé dédié à l’alimentation est également fonction du revenu, allant de 45€ à 59€ selon la tranche examinée, mais dépasse rarement un certain seuil : les trois quarts des possesseurs d’animaux (74%) indiquent en effet dépenser entre 1€ et 50€ par mois pour nourrir leur(s) compagnon(s).

Dans l’immense majorité des cas (95%), les maîtres font le choix d’une alimentation transformée plutôt que faite maison. Des produits achetés le plus souvent en grande surface (48%), mais parfois dans des magasins spécialisés (33%, et jusqu’à 40% chez les plus jeunes). En revanche, qu’importe leur niveau de revenu ou leur animal, la plupart des possesseurs (75%) choisissent une alimentation adaptée aux spécificités de leur compagnon : bébé ou adulte, stérilisé ou non, à poils courts ou longs, etc. Les Français gardent par ailleurs des habitudes traditionnelles en ce qui concerne l’alimentation de leurs animaux : seuls 19% indiquent privilégier une nourriture innovante (végétarienne, à base d’insectes, etc.) plutôt que traditionnelle à base de viande. L’attrait pour l’innovation se fait légèrement plus ressentir chez plus jeunes (26% chez les moins de 35 ans).

Quant à l’hygiène et la beauté (toilettage, litière, etc.), les maîtres estiment leur consacrer environ 30€ mensuels. Là encore, plus des trois quarts d’entre eux (78%) déclarent y dédier entre 1€ et 50€ par mois. Mais contrairement aux dépenses alimentaires, certains indiquent réussir à faire l’impasse sur ces frais (12%).

Santé : une dépense nécessaire, vers une tentation de l’assurance ?

La santé de leur animal constitue un enjeu de première importance pour les maîtres – comme ont pu le montrer les vagues précédentes des zooms -, et, sans surprise, elle pèse un poids non négligeable dans la balance budgétaire. En effet, avec une estimation moyenne de 148€ annuels, la santé est le 3ème poste de dépense, derrière l’alimentation et l’hygiène. 53% estiment y consacrer moins de 100€ par an, mais cette moyenne n’empêche pas que pour certains, l’addition puisse être bien supérieure : 38% indiquent ainsi y consacrer plus de 100€ par an, dont 14% plus de 200€.

Aujourd’hui, la plupart des possesseurs d’animaux de compagnie n’indiquent pas avoir souscrit à des assurances spécifiques pour la santé de leur animal – seuls 5% sont dans ce cas et les deux tiers (66%) indiquent n’avoir aucune dépense dans ce domaine. Mais, alors même qu’il s’agit d’une solution encore récente, elle se révèle relativement attractive : près de la moitié des possesseurs d’animaux se montreraient intéressés par des offres leur permettant d’assurer les soins de santé liés à leurs animaux.

La santé étant un élément central de la vie de l’animal (et donc de ses possesseurs), utiliser des applications pour le suivi santé de ce dernier est fréquent. Pas moins de 51% des possesseurs d’animaux indiquent utiliser une application pour s’informer sur les questions qui y sont relatives. Au total, 64% parmi eux indiquent s’aider applications pour faciliter le quotidien avec leur animal, via des informations de santé, des solutions de suivi médical, ou encore des informations sur le dressage et les comportements, et ainsi de suite.

Jouets et accessoires : du superflu essentiel

Outre les postes de dépense indispensables comme l’alimentation, l’hygiène et la santé, les possesseurs indiquent également acheter des objets, accessoires, jouets et gadgets. Ils pensent consacrer en moyenne environ 42€ par an à ce poste de dépense, qui comprend également les colliers, laisses, et autres paniers. Les catégories populaires semblent plus friandes de ce genre de dépenses (56€ en moyenne) que les catégories supérieures (44€ en moyenne), mais celles-ci dépassent rarement un certain seuil : seuls 16% des personnes indiquent dépenser plus de 50€ par an pour ce type d’objets. 15% affirment ne pas en acheter du tout.

La plupart des acheteurs de ces accessoires liés au bien être de leur animal se montrent satisfaits de leurs investissements. 88% jugent que les jouets et accessoires achetés ont été de bons investissements, notamment parce que leur animal s’en sert ou s’en est servi régulièrement (48%, jusqu’à 58% chez les possesseurs de chiens). Cependant, une grande partie d’entre eux nuancent leur opinion, certains objets s’avérant plus utiles que d’autres à leurs yeux.

Quoi qu’il en soit, les possesseurs d’animaux font preuve d’un certain goût pour des innovations et des objets » gadget « pour leur animal : 57% seraient par exemple intéressés par un distributeur automatique de nourriture ou d’eau, et jusqu’à 63% chez les possesseurs de chats. Mettre un collier connecté, permettant de localiser son animal, pourrait séduire 50% des possesseurs (59% parmi ceux qui ont des chiens). Enfin, une litière auto-nettoyante séduirait 57% des possesseurs de chats. Si ces différents objets peuvent sembler superflus à certains, notamment aux plus âgés qui leur accordent moins d’intérêt, ils suscitent un certain attrait, en particulier chez les jeunes et chez les habitants de l’agglomération parisienne, qui ont peut-être moins le loisir de s’occuper de leur animal ou des espaces plus restreints que les autres.

Faire garder son animal : les solutions gratuites avant tout

Pour faire garder son animal, les Français privilégient les solutions gratuites, fondées sur la confiance. 78% d’entre eux déclarent même ne rien dépenser pour cela. Ce sont surtout les habitants de l’agglomération parisienne qui rapportent avoir recours à des solutions payantes : ainsi, leur budget estimé de 64 € par an est nettement plus élevé que celui des autres populations (26€ en moyenne). Là encore, les possesseurs de chiens indiquent des dépenses supérieures (33€) à ceux qui ont des chats (26€).

Pour cause, beaucoup choisissent de faire appel à un proche pour garder leur animal. 90% d’entre eux se tournent ainsi en priorité vers un proche ou un voisin (65%) pour ce faire. Les solutions payantes comme le recours à un(e) pet-sitter ou une pension animalière ne sont envisagées que par 50% voire moins, et rarement en premier recours.

Quant au mode de garde privilégié, les possesseurs d’animaux sont loin d’être unanimes sur la question. 41% d’entre eux préfèrent que la personne passe chez eux de temps en temps pour s’occuper de leur animal (48% chez les possesseurs de chats), quand 35% préfèrent le faire garder chez la personne (41% chez ceux qui ont des chiens). Un peu moins nombreux sont ceux qui préfèrent héberger leur gardien(ne) provisoirement chez eux en leur absence (24%).

Les propriétaires d’animaux pourraient-ils à l’avenir avoir recours à des pet-sitters » amateurs «, c’est-à-dire des particuliers sans animaux qui choisiraient de prendre le leur en garde de temps en temps ? La question reste ouverte alors que les applications le proposant se développent : parmi les Français qui n’ont pas d’animal de compagnie, une moitié (49%) serait intéressée par ce type d’arrangement, dont 32% s’engageraient même sans rémunération. On note un intérêt particulièrement marqué de cette solution chez les Français les plus jeunes (souvent plus contraints dans leur lieu de vie et leur budget) et ceux qui ont eu par le passé un animal, quoiqu’ils n’en aient plus, ou ne puissent plus en avoir aujourd’hui.

Pour retrouvez dans le rapport et la note d’analyse les résultats complets de ce sondage : https://observatoirecetelem.com/les-zooms/

*Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 2 au 4 novembre 2021, auprès d’un échantillon de 1 015 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

Par Camille Borderie

Service de la rédaction Journaliste Univers Habitat, Faire Savoir Faire

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