Une étude publiée le 10 mai, réalisée par le cabinet Elabe, fournit des éléments sur l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des Français. Elle indique notamment qu’ils sont 45% à devoir se restreindre pour boucler leurs fins de mois. 82% des Français déclarent ne pas pouvoir épargner à la fin du mois. Notons que la proportion des Français qui doivent se restreindre est plus importante dans les communes rurales et les petites agglomérations (54%). L’étude précise que 79% des Français déclarent devoir « se serrer la ceinture », contre 85% en novembre 2022.
La grande distribution, principale victime de l’inflation
Plus précisément, 53% des Français ont dû renoncer à faire du shopping ces derniers mois (+2% vs nov. 2022). L’étude Elabe observe également une hausse du renoncement alimentaire. Sur l’ensemble des catégories de la population, 43% des sondés renoncent à acheter certains produits alimentaires, alors qu’ils n’étaient que 39% il y a 7 mois, et 26% en 2021. Cette hausse tend à pénaliser un peu plus les acteurs de la grande distribution (hypermarchés, supermarchés, discounters). Parmi les Français qui ont changé leurs habitudes, l’étude distingue 3 types de comportements : 55% ont renoncé à acheter certains produits, 44% achètent des produits moins chers qu’avant et 30% choisissent de réduire les quantités.
La viande et le poisson, les 2 grands perdants
L’industrie agroalimentaire et la grande distribution sont considérés par l’ensemble des Français comme les principaux facteurs de l’inflation en France. Selon l’étude, 43% des Français déclarent ne plus acheter de viande, ou en plus petite quantité. Le poisson arrive en 2e position puisque 34% des Français disent en acheter moins ou plus du tout. Ces produits alimentaires qui ne sont pas les seuls à être boudés : près d’1 Français sur 4 cite les gâteaux/biscuits (27%), la charcuterie (26%), les produits bio (26%), les plats préparés (25%), les boissons alcoolisées (25%), le fromage (23%), les boissons/jus (20%) et les fruits (20%).