Formée en juin dernier, l’entité Jacquet-Brossard vise le doublement de son chiffre d’affaires d’ici cinq ans, à 500 millions d’euros. Elle entend créer une identité de marque pour le nouvel ensemble et se développer sur quatre marchés : les pains de mie, les pains spéciaux, les pains croustillants et la ptisserie.
Après le rachat de Brossard en juin dernier, le groupe coopératif Limagrain précise ses objectifs pour le nouvel ensemble Jacquet-Brossard. « Nous devons dans un premier temps consolider notre nouveau périmètre Jacquet-Brossard qui représente avec Brossard 252 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 1 300 salariés, 9 sites en France et en Belgique », explique Emmanuel Aimond, directeur général de Jacquet-Brossard.
Deuxième marque de pâtisserie industrielle élaborée (durée de vie supérieure à 4 mois) avec 68 millions d’euros de chiffre d’affaires, Brossard permet au nouvel ensemble de passer à la vitesse supérieure sur ce marché global de la pâtisserie en croissance de 5,1 % en valeur et de 3 % en volume (CAM P08 2011). Jacquet y avait déjà fait ses premiers pas avec l’acquisition des gaufres Milcamps en 2008 et de Crêperie Lebreton en 2009.
Désormais bien présent sur quatre marchés – les pains de mie, les pains spéciaux, les pains croustillants et la pâtisserie – Jacquet-Brossard ambitionne d’y doubler son chiffre d’affaires d’ici cinq ans, à 500 millions d’euros. « L’international devra représenter 20 à 30 % de notre activité, contre 6 % actuellement pour Brossard et 19 % pour Jacquet », ajoute Emmanuel Aimond, qui précise que ce développement hors du marché français pourra être réalisé « par des partenariats, pas forcément des acquisitions ».
Réflexion marketing
Sur deux territoires bien distincts, les deux sociétés possèdent deux marques – Jacquet et Brossard – qui pourraient à terme se fondre en une seule. « Nous menons actuellement une réflexion marketing pour définir une nouvelle identité de marque, indique Emmanuel Aimond. La question se pose notamment pour les gaufres et crêpes Jacquet ».
En attendant, d’ici la fin de l’année, chaque marque poursuit son programme d’innovations. Jacquet a étendu à plus de 50 produits sa démarche « vers le goût authentique », en ajoutant sur les paquets la mention « sans matière grasse oxygénée, sans huile de palme », sans pour autant aller jusqu’à proposer un pain de mie sans additifs comme le leader Harry’s. Sur les segments des pains spéciaux et des pains festifs, qu’elle domine, Jacquet a proposé cette année un PainGril’- Nature et Céréales – à finir de cuire au grille-pain, ainsi qu’un Pain Brasserie Burger cuit sur pierre. Pour Noël 2011, la gamme Bouchées Créatives est élargie de deux références, les mini-cocottes et les mini-duos. Et de nouveaux Toasts Créatifs proposent trois variétés – céréale maltée, nature et pavot. La marque innove également avec des Toast’OFour, à réchauffer au four dans des sachets micro-perforés.
Brossard a de son côté fait une incursion sur le segment de la pâtisserie traditionnelle (durée de vie inférieure à 4 mois) avec une gamme de 4 gâteaux de 285 g, « les bons gâteaux de Papy Brossard », sans colorant ni conservateur – Le moelleux au chocolat, Le moelleux aux amandes, Le moelleux au citron, Le moelleux au raisin. Et la marque prépare pour l’année prochaine le cinquantenaire de la marque Savane, son emblématique gâteau à vague fabriqué dans l’usine de Pithiviers, qui représente 53 % de son chiffre d’affaires, loin devant les cakes aux fruits (24 %) et les brownies (23 %).
