La société américaine poursuit ses chantiers dans les domaines nutritionnel et environnemental, avec des engagements qu’elle entend faire savoir à l’occasion de ses 80 ans. L’usine alsacienne de Haguenau fait figure de tête de pont dans la mise au point de produits pour le marché européen.
De l’huile de tournesol à la place de l’huile de palme. « Ce passage a nécessité dix années de travail en amont dans notre usine de production de Haguenau (Bas-Rhin)« , affirme Anne Geisert, directrice marketing de Mars France. Plus globalement, la société familiale américaine mène depuis une décennie une « réflexion de fond d’optimisation nutritionnelle, portant notamment sur deux chantiers : les acides gras saturés, dont le taux a été réduit de 20 % en 10 ans, à 8,3 %, et la suppression des acides gras trans« . La recette actuelle a donc évolué depuis sa création en 1932 au Royaume Uni, fruit de l’imagination de Forrest Mars qui voulait retrouver la saveur d’un milk-shake malté dans une barre chocolatée.
Légende mise en avant
En 2007 le grammage a été réduit à 42 g, pour un apport énergétique de 190 kcal, « le plus faible du marché des barres chocolatées« , insiste Anne Geisert, et la barre chocolatée annonçait une mention « 100% pur beurre de cacao ». Cinq ans plus tard, la barre peut donc fêter ses 80 ans avec un profil nutritionnel allégé, sans huile de palme et sans additifs. Outre un livre de 30 recettes éditées par Marabout (PVC de 3,50 €), la marque entend améliorer sa visibilité avec des mises en avant sur la thématique de la légende Mars, des outils cross-merchandising et des freezers additionnels. Sous forme de barres glacées, une référence mini est disponible à partir d’avril.
Engagement de long terme
Au-delà de la nutrition, les chantiers de la société s’étendent au développement durable. Mars s’engage ainsi à utiliser d’ici 2020, « 100% de cacao certifié », et d’avoir une empreinte carbone neutre d’ici 2040. Dans l’usine de Haguenau, où 40 M€ ont été investis pour la modernisation de la production des M&M’s, 5 M€ additionnels ont été dédiés à l’acheminement de la vapeur provenant de l’usine d’incinération voisine, supprimant presque totalement l’utilisation des chaudières et réduisant l’émission de CO2 de 60 %. Le gain de productivité a permis de compenser l’écart de salaire avec le site polonais mis en compétition pour accueillir les investissements – 30 embauches sont prévues à Haguenau dans les deux ans à venir. Amincie à 80 ans, la barre chocolatée pourra donc aborder son centenaire toute verte.
