L’année 2020 a été, en bien des points, complètement imprévisible. Bouleversées pendant les confinements, les habitudes de consommation des Français ainsi que leurs attentes confirment certaines tendances clés. Les modes de consommations sont repensés pour allier flexibilité, durabilité et équilibre alimentaire comme environnemental. Des évolutions qui confirment la place des conserves au coeur des enjeux du bien manger. Pour autant, la filière conserve française aborde 2021 dans un contexte critique avec des tensions sur les approvisionnements (matières premières et emballages).
Une reconfiguration des modes de consommation
Les rayons conserves ont connu une année inédite : les incertitudes liées au contexte sanitaire ainsi que l’augmentation du nombre de repas pris à domicile ont incité les Français à acheter des conserves. En effet, les rayons conserves ont connu une augmentation conjoncturelle sans précédent du volume d’achat, certains produits enregistrant des hausses allant de 20 % à 70 %(1) les premières semaines du premier confinement.
Des tendances qui se vérifient dans les bilans annuels, puisque l’ensemble du rayon conserve augmente sur l’année 2020 en volume et en valeur (+ 9,7% et + 9,2%) (2) alors que les offres » food service « des conserveurs, dédiées à la restauration hors domicile très durement impactée par la crise, doivent se réinventer (baisse de -60 % jusqu’à -80 %(3) selon les segments de marché début 2020).
Les confinements de l’année 2020 ont aussi confirmé de nouveaux modes alimentaires et d’approvisionnement. Par exemple l’essor de la protéine végétale dans les assiettes : 1 Français sur 2 déclare avoir l’intention d’en consommer plus qu’avant(4) . Et selon les données d’Iri, les ventes e-commerce des grandes surfaces alimentaires (drive et livraison à domicile) ont connu un bond de 46,5% l’an dernier. (5) .
» La conserve, pratique à transporter, se stocke à température ambiante, ce qui en fait un produit particulièrement adapté à toutes les typologies d’achats, dont le drive. La filière a d’ailleurs adapté ses formats de packaging pour étoffer les gammes à destination du e-commerce « souligne Jean-Bernard Bonduelle, Président de l’Uppia.
Inventée en 1795 et présente dans le quotidien des Français depuis plus de 100 ans, la conserve continue à répondre aux reconfigurations des attentes autour du bien manger induites par le contexte sanitaire de 2020.
(1) Nielsen / (2) Kantar pour Uppia, janvier 2021 / (3) estimation des adhérents UPPIA actifs en RHD / (4) Ifop pour Uppia, septembre 2020 / (5) IRI