A travers la première édition de son baromètre Distribution et commerce, le cabinet de conseil en recrutement des cadres, Michael Page, met en évidence l’état d’esprit des cadres du secteur et leur stratégie de développement de carrière dans un contexte économique peu favorable.
« En France comme ailleurs, le commerce et la distribution sont hypersensibles à la conjoncture économique. Alors que la consommation est en berne et que les perspectives de croissance sont durablement faibles, voire négatives, il est logique que les cadres du secteur ne soient pas euphoriques », commente Pierre-Emmanuel Dupil, directeur général de Michael Page. La première édition du Baromètre Distribution & Commerce réalisée le cabinet de conseil en recrutement de cadres, s’ils sont très majoritairement motivés, les cadres du secteur de la distribution et du commerce expriment une insatisfaction nette quant à leur rémunération et aux perspectives que leur offre leur emploi actuel. Une motivation encore forteDans le détail, deux facteurs assombrissent la motivation des cadres de la distribution et du commerce : des perspectives d’évolution que sont 54 % des personnes interrogées juger en effet « insuffisantes » leurs perspectives d’évolution et 57 % considèrent que leur rémunération est « trop faible par rapport à leurs compétences ». Néanmoins, de manière générale, la motivation de ces cadres reste forte puisque ils sont 72 % à se dire « motivés » et 68 % à juger travailler dans de bonnes conditions matérielles. Autre élément positif, quoique ce ratio soit en baisse, 75 % des cadres interrogés ont une bonne, voire une très bonne image de leur secteur (contre 77% en avril 2011), principalement « parce qu’ils le considèrent dynamique, en dépit de la crise actuelle », analyse le cabinet Michael Page. Cependant, la grande distribution souffre d’une image moins favorable et 60 % des cadres estiment qu’elle ne fait guère d’effort pour améliorer son image auprès des salariés. Quand ils sont perçus, les efforts concernent avant tout les formations (55 % des citations) et la proposition d’opportunités professionnelles (40 %) mais pas assez sur les rémunérations (20 %).
Mais, au final, la fidélité à la distribution demeure importante, les cadres qui sont à l’écoute d’offres d’emploi donnant leur préférence au secteur dans lequel ils travaillent déjà.Confiance en berneL’enseignement le plus négatif réside dans la confiance des cadres de la distribution. Le taux de 75 %, mesuré en avril 2011, est en effet tombé à 58 % en 2012. Près de la moitié (46 %) des personnes interrogées ont également déclaré « que leurs conditions de travail se sont dégradées au cours des six derniers mois », un constat qui atteint les 52 % chez les salariés de la grande distribution spécialisée et 50 % chez ceux du e-commerce.
