Notre site Web utilise des cookies pour améliorer et personnaliser votre expérience et pour afficher des publicités (le cas échéant). Notre site Web peut également inclure des cookies de tiers tels que Google Adsense, Google Analytics, Youtube. En utilisant le site Web, vous consentez à l'utilisation de cookies. Nous avons mis à jour notre politique de confidentialité. Veuillez cliquer sur le bouton pour consulter notre politique de confidentialité.

Les Mousquetaires tirent leur épée du jeu

Les grandes surfaces alimentaires et le pôle industriel ont tiré en 2012 la croissance des Mousquetaires qui affichent un chiffre d’affaires de 39,1 milliards d’euros (+ 5,6 %). En 2013, Intermarché compte notamment accélérer ses positions dans le drive, qui devraient être 500 à la fin de l’année, et inaugure son premier drive solo.

« Les Mousquetaires sont véritablement en ordre de marche. Notre stratégie et notre modèle, basé sur les prix et la proximité, portent leurs fruits », se félicite Jean-Pierre Meunier, président de la Société civile des Mousquetaires (SCM) en commentant les résultats 2012 du groupe. Globalement, fort de ses 2 889 adhérents et de ses 3 524 points de vente (tout secteur et tout pays confondus), sans oublier son pôle industriel, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 39,1 milliards d’euros, en croissance de 5,6 %. Ce qui traduit une progression notable de 15 % en trois ans. La deuxième progression du marchéDominant les ventes du groupement (35,55 milliards d’euros), l’activité distribution affiche un essor de 5,5 %, conforme au rythme global. Les enseignes alimentaires suivent une cadence légèrement supérieure, réalisant tous pays confondus un chiffre d’affaires de 32,885 milliards d’euros (+ 6 %). Hors carburant, la croissance est de 6,5 % (24,26 milliards d’euros). « Nous sommes le premier distributeur de carburant en France avec six milliards de litres distribués. Notre implantation en zone rurale et semi-rurale favorise la venue de consommateurs réguliers », explique Jean-Pierre Meunier.
Intermarché France a été particulièrement dynamique, ses 1 803 points de vente générant un chiffre d’affaires de 20, 596 milliards d’euros (+ 7,4 %). « 2012 a été une année particulière où certaines enseignes ont su faire la différence », poursuit Jean-Pierre Meunier. Intermarché affiche effectivement la deuxième progression du marché, derrière Système U
(+ 11 %). De quoi permettre à l’enseigne de grignoter quelques positions (+ 0,7 point) avec une part de marché en France qui s’établit à 14 %, soit + 1,3 point en trois ans.
De son côté, Netto stagne avec une légère baisse de 0,9 % pour un chiffre d’affaires de 1,148 milliard d’euros (335 points de vente).Le 11e pôle industrielLe pôle industriel des Mousquetaires n’est pas en reste. Réalisant 3,54 milliards d’euros, il est en progression de 7,8 %. En quatre ans, son chiffre d’affaires affiche un essor de près de 24 % avec 3 milliards d’unités fabriquées. « C’est important. Ces outils industriels sont implantés sur le sol français. Ils créent de l’emploi et du dynamisme. » Avec soixante usines de production implantées sur 38 départements en France, ce pôle se présente comme le onzième industriel français de l’agro-alimentaire et le premier fabricant de MDD. Jean-Pierre Meunier rappelle également que son groupe est aussi le premier armateur de pêche fraiche de l’hexagone, avec 17 navires et 14 600 tonnes de poissons (chiffre d’affaires de 43 millions d’euros). « Nous sommes le seul distributeur à posséder notre flotte de bateaux.»
Les ambitions autour de ce pôle sont importantes. En 2015, le groupe souhaite devenir le cinquième acteur français de l’agro-alimentaire avec un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros. Dès 2013, le groupe affirme d’ailleurs son souhait de renforcer ses partenariats avec le monde agricole. « 17 000 partenariats sont en cours, toutes filières confondues. Pour la moitié, nous sommes le premier client. Ces partenariats sont primordiaux pour s’assurer un approvisionnement certain en matières premières. » A noter également qu’en octobre 2013, les Mousquetaires inaugureront, au Havre, la première usine de biodiesel en France, alimentée par des graisses animales issues de ses unités de production. RentabilitéCet outil industriel est jugé décisif dans la poursuite de la stratégie offensive d’Intermarché, notamment en ce qui concerne les prix, grâce à sa maitrise de l’ensemble de la chaîne. « Nous avons besoin du pôle industriel pour bien faire notre métier de distributeur. » Avec la puissance logistique du groupe, il contribue aussi à ce que les adhérents ne subissent pas de dégradation de leurs marges liée à cette agressivité prix. « En alimentaire, la marge des points de vente a connu une légère augmentation », précise Jean-Pierre Meunier pour qui l’un des éléments clé de la rentabilité repose aussi sur la mise en place du système de remises conditionnelles (RCI). Ce dernier récompense les adhérents qui respectent la stratégie commerciale de la centrale, qu’il s’agisse de politique d’approvisionnement, de suivi de concepts, de communication, etc.
« Aujourd’hui, dans la construction du budget d’un point de vente alimentaire, le RCI représente peu ou prou la rentabilité. L’adhérent qui ne joue pas le jeu peut donc remettre en cause sa rentabilité. »Le premier drive soloNéanmoins, la conquête de mètres carrés reste le nerf de la guerre pour les points de vente qui visent globalement 290 000 m² supplémentaires d’ici la fin de l’année. Cela passe également par le déploiement de nouveaux concepts. En ce qui concerne Intermarché, l’évolution du concept Mag3 qui a donné lieu à la refonte de l’offre et à la création de 23 univers, sera adoptée fin 2015 par 300 points de vente, l’ensemble du parc devant être au diapason d’ici la fin 2016.
Le groupement souhaite également mettre l’accent sur le drive passant de 189 fin 2012 à 500 d’ici la fin de l’année. « Notre maillage nous offre beaucoup d’opportunités de développement du drive. » Par ailleurs, le premier drive solo (non adossé à un point de vente) ouvre ses portes à Nemours, autour de 6 300 références, un concept qui nécessite beaucoup de réflexions. « Au départ, le drive n’est pas une construction économique basée sur de la rentabilité mais sur de la prise de marché. Le drive accolé contribue finalement à dégrader la rentabilité du magasin puisque non seulement les marchandises sont mises en place dans les rayons mais ce sont les équipes qui vont faire les courses pour le consommateur. Aujourd’hui, tous les distributeurs ont une cohérence de prix entre le drive et les points de vente. Or, la logique voudrait que les coûts du drive soit plus importants, la préparation constituant un coût supplémentaire. » Néanmoins, selon Jean-Pierre Meunier, le chiffre d’affaires du drive étant additionnel et ne cannibalisant pas les ventes, le magasin y retrouve donc de la rentabilité. Concernant le drive solo, l’enjeu est autre : le chiffre d’affaires doit être immédiatement au rendez-vous car la surface doit rentabiliser son équipement et son stock. « Il est nécessaire de travailler sur la massification des volumes et d’industrialiser la préparation. Avec notre maillage, nous pouvons réfléchir à des points de préparation.»
S’affirmant dans une stratégie multicanal, le groupement table également sur le développement du e-commerce avec un site marchand permettant au consommateur, où qu’il se trouve en France, de commander la totalité de ses besoins. Actuellement, 540 points de vente travaillent le e-commerce, ils seront un millier en 2013.
Pour Jean-Pierre Meunier, la dynamique mise en place dans le groupement devrait lui permettre de tabler sur une nouvelle progression en 2013.
« Mais, nous ne pouvons pas occulter le contexte dans lequel on vit. Une croissance située entre 4 et 5 % serait une bonne chose. »

Par Sabrine Moressa

Rédacteur(rice) magazine et web

Articles qui peuvent aussi vous intéresser

×