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Le surgelé, entre crise et dynamisme

Plusieurs semaines après la crise liée à la présence de viande de cheval dans les plats cuisinés au bœuf, les entreprises des glaces et des surgelés, le nouveau nom du syndicat qui regroupe les industriels du monde du surgelé, a dévoilé les résultats des principales familles de produits en 2012.

Les entreprises des glaces et des surgelés, qui rassemblent depuis le 1er janvier 2013 la Sfig (syndicat des fabricants industriels de glaces, de sorbets et de crèmes glacées) et le syndicat des surgelés, a confirmé que le marché des glaces avait connu une régression l’an dernier.Annoncé par les principaux industriels du secteur, cette baisse de la consommation est évaluée par le syndicat à 4,2 %, avec 347 millions de litres de glaces consommés l’an dernier.
Comme les années précédentes, la consommation à domicile reste prépondérante avec un total de 247 millions de litres, représentant 1,117 milliards d’euros tandis que la consommation hors domicile est évaluée à 100 millions de litres. Et en 2012, les Français ont réalisé 7,6 achats moyens soit un budget total moyen de 42,4 d’euros.Les spécialités à partager continuent de perdre du terrain et ont accusé un fort recul en 2012, année pendant laquelle elles ont représenté seulement 5 % de la valeur du panier glaces contre 11 % en 2001.
Au contraire, les spécialités individuelles ont représenté 53,3 % du volume du panier glaces. Elles sont suivies par les sorbets et glaces en vrac, qui affichent 37,3 %, les
spécialités à partager (5,3 %) et les spécialités de fin d’année (4,2 %). Les spécialités individuelles représentent désormais 61% de la valeur du panier. Les hypers continuent leur marche en avant et s’imposent davantage comme le canal de distribution de référence pour le marché, puisqu’ils détiennent 42 % des parts du marché des glaces en valeur, contre une part de 38 % en 2009. De leur côté, les supers restent stables de puis 2009 avec 23 % de parts de marché.
Dans le même temps, l’e-distribution gagne du terrain et représente, selon le syndicat, beaucoup de potentiel, même si seulement 20 % des shops drivers achètent aujourd’hui de la glace en drive.
Enfin, les circuits spécialisés sont sur le déclin. Ils regroupent 18 % de parts de marché contre 23 % en 2009.Les plats cuisinés en recul de 4 %Si les glaces conservent une certaine dynamique, il n’en va pas de même pour la catégorie des surgelés, ébranlée en 2013 par le scandale de la viande de cheval. Alors qu’un sondage Ipsos, révélé par RTL, indique 9 % des personnes interrogées disent avoir ralenti ou arrêter d’acheter des plats cuisinés à base de viande de bœuf, et que pour 65 % des sondés, ce scandale est une affaire « grave », mais pas exceptionnelle, le syndicat se veut plus modérateur.
Selon lui, la crise semble avoir quelque peu écorné la confiance des consommateurs sans pour autant susciter l’affolement. Il s’appuie pour cela sur une enquête online réalisée par Kantar Worldpanel du 15 au 25 mars 2013, dans laquelle 64 % des personnes interrogées déclarent qu’elles ne vont pas changer leurs habitudes de consommation suite à cette affaire. Et le syndicat affirme que douze semaines après la crise, « le marché des produits surgelés est revenu à un quasi équilibre ».Pour 2012, les résultats ont été stables. Avec un volume de 2 120 000 tonnes, enregistré en 2012, les surgelés subissent une très légère baisse de 0,70 %.
En valeur, la catégorie a progressé de 1,8 % atteignant un résultat de 9, 210 milliards d’euros (+ 2 % à domicile avec 5 610 milliards € et une constance
pour la consommation hors domicile avec 3 600 milliards €).Parmi les familles de produits, les légumes et les produits de la mer se développent. Entre 2011 et 2012, le volume de légumes bruts consommés en France s’est accru de 3 %, celui des légumes cuisinés de 10 % et celui des poissons, mollusques et crustacés de 8 %.
Les pizzas surgelées retrouvent une dynamique proche de leurs équivalents au rayon frais avec une croissance en volume de 3,7 % l’an dernier.
A fin 2012, la viande surgelée consommée en France était en recul de 6 % par rapport à 2011. Une tendance observée également pour les plats cuisinés, qui reculent de 4 %.

Par Sabrine Moressa

Rédacteur(rice) magazine et web

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