L’achat d’impulsion ne fait pas d’émules parmi les consommateurs français, selon une étude réalisée par Nielsen.
La crise du pouvoir d’achat semble expliquer ce que révèle la dernière étude réalisée par Nielsen. A savoir que le consommateur, en France, est plus « avisé » et « raisonnable » que ses voisins européens. L’achat d’impulsion serait en effet deux fois moins répandu dans les magasins nationaux, avec 16 % des consommateurs réalisant des achats d’impulsion contre plus d’un quart des Européens (27 %) et environ un tiers des personnes dans le monde.Nielsen, qui figure parmi les leaders mondiaux des études et de l’information, indique également que « les consommateurs français aiment acheter des grandes marques (46 %), presque autant que les consommateurs à l’échelle mondiale (47%) et plus encore que ceux des autres pays européens (41%) ».
Mais ils se révèlent moins enclins à payer un supplément de prix que justifierait uniquement le design du produit. Pour deux produits aux fonctionnalités identiques, seulement 16 % les Français accepteraient en effet de payer davantage pour le produit proposant un meilleur design. De même, ils sont moins tentés que d’autres par l’essai de nouveaux produits. Pour Sébastien Monard, responsable marketing chez Nielsen France,
« moins sensibles à l’impulsion, moins disposés à payer un supplément pour un bénéfice design jugé secondaire, les Français se révèlent avant tout très prudents à l’égard de leurs dépenses ». Et la donne, selon l’étude, n’est pas différente en ce qui concerne les achats alimentaires. Pour l’alimentation et les produits de tous les jours qui, pour Sébastien Monard, « cristallisent chez le consommateur français le besoin de maîtriser ses dépenses », plus de 6 consommateurs français sur 10 (62 %) comparent les prix à chaque fois qu’ils se rendent en hyper ou supermarché, comparativement à la moitié des consommateurs dans le monde (51 %) et 57 % en Europe.
Et 91% des Français utilisent des coupons de réduction lors d’une ou plusieurs visites en grande distribution, et presqu’autant (89 %) confirment acheter en tête de gondole (un taux plus élevé qu’en Europe – 77 % – et dans le monde – 74 %).
