Depuis plusieurs années, les ventes en nombre d’œufs progressent. Les marques gagnantes sont celles qui s’engagent dans des démarches de qualité et responsables.
La crise économique de 2009, qui s’est poursuivie en s’estompant les trois années suivantes, continue à avoir des effets favorables sur le marché des œufs. Selon IRI, les volumes commercialisés en grande distribution, sur l’année, ont progressé de 1,4 % (à 4,5 milliards d’œufs), alors que les valeurs restaient plutôt stables à – 0,3 % (à 914 M€) (HM + SM, CAM, à mars 2015). Le « fait maison » n’est plus sur le retour, mais reste une tendance de fond. Et l’œuf reste toujours la protéine animale la moins chère. Preuve de bonne santé du marché de l’œuf, l’arrivée d’un nouvel acteur, Brocéliande, dont le territoire devrait d’abord être régional.
Dans l’ensemble de l’offre, les œufs Bio (11,5 % des parts de marché volume) connaissent la plus forte croissance en nombre d’unités (9 %), mais aussi en chiffre d’affaires (6,5 %). Ils sont suivis par les œufs Plein air et Label Rouge (32,2 % parts de marché volume, + 8,4 % volume, + 1,6 % valeur). Les œufs Standard et Sol (56,3 % PDM volume), quant à eux, sont en net recul tant en quantité (- 3,9 %) qu’en valeur (- 5,1 %).
Le succès des engagements
Seulement deux marques nationales sur les six font la croissance en volume. L’Oeuf de nos Villages/ODNV, numéro 2 du marché avec 29,6 % des PDM volume, progresse de 2,1 points et contribue à 76 % de croissance de ces marques. Et, plus loin derrière, avec 9,4% PDM volume, Lustucru affiche un score de + 1,4 point. Matines, leader avec 34,4 % PDM volume, et Loué, n°3 avec 20,7 % PDM volume, sont plutôt légèrement en recul avec – 0,2 point. Plus modestes, les deux autres marques sont nettement en retrait : Cocorette, avec 4,6 % PDM volume et – 1,7 point ; Le Gaulois, avec 1,3 % PDM volume, – 1,4 point.
ODNV, la marque la plus chanceuse de ce round, explique surtout son succès par ses valeurs fortes, d’authenticité et de traçabilité. Elle met aussi en avant ses engagements dans l’aviculture responsable et dans un lien fort et visible entre le consommateur et l’éleveur. La croissance de Lustucru s’expliquerait surtout par une grosse part de « promos » (plus de 40 % des ventes).