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FEEF : LOI EGAlim, les fournisseurs PME de la distribution ne croient pas dans l’efficacité des mesures adoptées

La FEEF, qui représente les fournisseurs PME de la distribution, soutient depuis le départ les principaux objectifs des Etats Généraux de l’Alimentation de revalorisation des revenus agricoles et de rééquilibre des relations commerciales entre l’amont (agriculteurs, PME) et l’aval. Néanmoins, à quelques jours de l’adoption de la loi EGAlim, elle s’inquiète quant aux mesures prises : relèvement du SRP et encadrement des promotions qui ne permettront pas d’atteindre les objectifs fixés. Pourtant, la solution pour revaloriser le revenu des agriculteurs et renforcer les PME existe : rendre obligatoire l’application du tarif fournisseur auprès du distributeur.

Relèvement du SRP : fragilisation des PME françaises

  • Le relèvement du SRP de 10% va fragiliser les PME françaises qui représentent 98% des fournisseurs de la distribution et qui sont à l’origine de 80% de la croissance des ventes de la grande distribution depuis 5 ans (Nielsen).
  • La mise en place d’un SRP majoré va se traduire par une préférence des distributeurs pour les rayons à fort volume, donc les grandes marques des multinationales, parce que générateurs d’une masse de marge plus important.
  • En d’autres termes, le SRP majoré équivaut à offrir sur un plateau des parts de linéaires en plus aux multinationales (sans qu’elles créent de la valeur en contrepartie) au détriment des marques PME françaises qui vont voir leur attractivité diminuer.
  • Il s’agit par ailleurs d’un mécanisme trop indirect pour permettre une revalorisation des revenus agricoles, objectif premier des EGA.

Encadrement des promotions : une idée en apparence séduisante qui ne mettra pas fin à la guerre des prix

  • L’encadrement des promotions va à l’encontre de la liberté d’entreprendre, du commerce et donc de la création de valeur.
  • L’encadrement réglementaire des promotions est apparemment une idée séduisante car on peut penser qu’elle mettra fin à la guerre des prix. Certes, cet encadrement mettra probablement un coup d’arrêt à la guerre des prix consommateur entre les enseignes.
  • Néanmoins, cette mesure ne résout en rien la cause de la destruction de valeur dans la filière, à savoir la guerre des prix à l’amont qui finance la guerre des prix à l’aval par l’achat moins cher aux fournisseurs des produits agricoles ou transformés.

La solution : rendre obligatoire l’application du tarif fournisseur auprès du distributeur

  • La solution pour revaloriser le revenu des agriculteurs et renforcer les PME existe : rendre obligatoire l’application du tarif de référence du fournisseur auprès du distributeur dans les deux mois après son envoi (en LRAR).
  • La » contractualisation rénovée « (inversion du mécanisme de formation des prix en partant des coûts et cours agricoles) ne pourra être réellement profitable aux agriculteurs que si les fournisseurs PME peuvent facturer leur tarif auprès du distributeur. C’est le seul moyen pour répercuter immédiatement à l’aval les fluctuations des produits agricoles.
  • Grce à son effet cascade, cette mesure profiterait d’abord à l’agriculteur qui décide ainsi de son prix de vente à la distribution. Il vend aussi au prix économiquement juste à l’industriel. Tel un cercle vertueux, ce dernier est alors obligé de répercuter le tarif de l’agriculteur dans son tarif fournisseur que le distributeur est obligé d’accepter.
Par Camille Borderie

Service de la rédaction Journaliste Univers Habitat, Faire Savoir Faire

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