Suite à l’adoption du rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur les pratiques de la grande distribution, la FEEF (Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France) qui représente les fournisseurs PME de la distribution regrette que le tarif fournisseur n’ait pas une place plus prépondérante dans le rapport. Pourtant, » rendre aux industriels la liberté de leur tarif est la condition sine qua non à la réussite d’EGAlim pour rééquilibrer les relations commerciales, revaloriser les revenus agricoles et pérenniser le tissu des PME françaises ancrées dans les territoires «, explique Dominique Amirault, Présdent de la FEEF.
S’il fallait prendre une seule mesure : Rendre d’application immédiate la date du tarif fournisseur
Concrètement, en amont de la négociation commerciale le fournisseur adresse le même tarif à l’ensemble de ses clients-distributeurs qui l’appliquent immédiatement (dans les deux mois après son envoi par LRAR). Fournisseur et distributeur sont libres de négocier ensemble les conditions de ventes (promotions, ristournes,…) qui assurent le développement du courant d’affaires avec l’enseigne.
Cette mesure aurait des effets vertueux pour l’ensemble de la filière :
- Une négociation rapide et qui permettrait de mettre fin à la querelle sur la date butoir de négociation
- Une trésorerie immédiatement améliorée pour les industriels permettant de faire face à l’augmentation de matières premières et assurer ainsi une meilleure répartition de la valeur jusqu’à l’amont agricole (soit la traduction concrète du » ruissellement « vers les agriculteurs)
- Une forte atténuation de la guerre des prix entre enseignes : le fait que le tarif fournisseur soit d’application immédiate et identique pour toutes les enseignes répond au positionnement stratégique de concurrence horizontale de la distribution ; la distribution ayant pour objectif essentiel de ne pas être dé-positionnée en termes de conditions d’achat vis-à-vis des enseignes concurrentes.