Ce message pour partager avec vous l’inquiétude d’Upfield (membre de l’Alliance européenne pour les aliments à base de plantes (EAPF) au sujet d’une réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) votée lors de la plénière prévue entre le 19 et le 22 octobre prochain.
Résumé de cet amendement, en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=4dHxL6wAYME&feature=emb_logo
Vous avez probablement déjà entendu parler de l’amendement 165, permettant l’interdiction de l’utilisation de certaines dénominations, réservées aux produits carnés. L’amendement 171 s’attaque de nouveau aux produits végétaux, en allant cette fois-ci, encore plus loin !
Les termes laitiers sont d’ores et déjà protégés par une très sévère réglementation (règlements 1308/2013 et 1169/2011). Cet amendement 171, s’il est adopté, serait encore plus restrictif sur la façon dont les alternatives végétales pourront être présentées : plus concrètement, interdir l’utilisation de certains types d’emballages, certains codes couleurs, certaines terminologies ou même certaines images, qui seraient alors exclusivement réservés aux produits laitiers.
Un amendement qui vient donc, dans notre contexte actuel, en contradiction absolue avec les chantiers européens lancés : le Green Deal, ou encore le projet de » la ferme à l’assiette «.
En effet, cet amendement a été adopté lors d’un vote en commission AGRI en mai 2019 dernier, avant l’élection du parlement actuel et ses priorités. Ce 171 est aujourd’hui en contradiction totale avec l’agenda politique du nouveau parlement, mettant gravement en péril les ambitions de l’UE de passer à un mode de vie sain, durable et responsable.
L’adoption de cet amendement compromet le choix du consommateur. En effet, en empêchant l’utilisation de termes informatif et descriptif, à l’exemple des mentions » alternative au lait «, » sans lactose « ou » sans produits laitiers « pourtant essentielles aux personnes allergiques ou intolérantes. Cette étude menée par le BEUC dans 11 pays européens, démontre pourtant la demande croissante des consommateurs en alternatives végétales à ces produits laitiers.
L’adoption de cet amendement provoquerait également un grave flou juridique, avec des règles de désignation et étiquetage imprécises, et un champ d’application vague. Cela aurait pour conséquences, involontaires mais préjudiciables, de ralentir l’adoption de nouvelles habitudes alimentaires en faisant obstacle au futur développement de la consommation végétales.
Pour toutes les raisons, Upfield et les membre de l’alliance EAPF tenant à poursuivre leurs missions et défendre les intérêts des produits d’origine végétales, partagent leur préoccupation à ce sujet, resté à ce jour dans l’ombre, mais qui concerne pourtant directement tous les européens.
Un vote en plénière se tient dans une semaine… Peut-être est-il encore temps de sensibiliser l’opinion, pourtant mobilisé sur les 3 sujets majeurs ci-dessous :
- Poursuivre les ambitions de l’UE en matière de développement durable énoncées dans le Green Deal ;
- Garantir la transparence et la lisibilité des informations dont ils ont besoin pour faire le choix d’une alimentation végétale responsable et durable ;
- Prévenir les dérives légales de la réglementation alimentaire et étiquetage.
Une vidéo à voir et à partager :