Au Carrousel du Louvre à Paris, mercredi 13 octobre, s’est tenue la conférence de presse organisée par le groupe Circana et Junior City. Les deux instituts qui proposent des études de marché et marketing du secteur jeux et jouets ont révélé les tendances du marché dans un contexte inflationniste à l’approche des fêtes de fin d’année.
Un secteur qui subit l’inflation
Malgré une augmentation du trafic en magasin, le secteur du non-alimentaire a vu ses ventes en valeurs baissés de -10%. Cette baisse est la conséquence directe de l’arbitrage des dépenses mis en place par les Français. Circana a constaté que les produits alimentaires ainsi que les dépenses liées à l’énergie sont à l’heure actuelle, les 2 priorités des français. Le marché des jeux et jouets observe ainsi une baisse de -4% de son CA annuel par rapport à 2022. Si l’inflation reste la principale cause de ce recul des dépenses dans le secteur, l’industrie est également confrontée depuis plusieurs années à une baisse significative de la natalité. En effet, 2022 a fait état d’une baisse de –2.5% des naissances en France en comparaison avec 2010, année record du taux de natalité. Soit 110 000 naissances qui font défaut à une industrie tournée vers l’enfance. Pour autant, les fêtes de fin d’année constituent un véritable budget concernant le marché des jeux et jouets et Circana a pu observer les différentes tendances pour cette année 2023. Sur les 8 premiers mois de l’année, 3 catégories ont attesté d’une progression concernant ses ventes sur le marché : Les jeux de cartes (+14%) ; Les puzzles (+12%) ; Les figurines (+8%). On retrouve également, en haut du podium des tendances, les licences. Produits phares de cette année 2023, celles-ci représentent 24% des ventes dans le secteur. Avec une hausse de 1.2 point concernant les ventes de jouets, Pokémon, Pat Patrouille, Marvel, Barbie et Star Wars semblent être les tendances observées sur le marché. Les jeux en plein air ont quant à eux vu leurs ventes en valeur reculer de -12%. Une catégorie qui représente 40% du recul total des dépenses dans le secteur et dont la baisse s’explique par la fin du confinement, le changement climatique ainsi que par l’inflation. Mais si les jeux et jouets font leur effet en cette fin d’année, il devient de plus en plus compliqué pour les distributeurs de toucher leurs cibles.
Le catalogue de Nöel, une institution
Avec l’apparition des programmes en streaming, Junior City s’est aperçu que près de 70% des 3-6 ans sont difficilement atteignables par la publicité et que le quart des enfants restant sont quasiment intouchables. Les communicants s’en remettent donc au catalogue de Nöel qui, selon les estimations de Junior City, sont reçus par près de 93% des familles avec enfants. Pour autant, le contexte environnemental risque de voir disparaître ce moyen de communication historique. « La distribution massive de ces catalogues de Nöel est remise en cause par la loi visant à réduire l’emprunte carbone, et donc à abolir la distribution de prospectus et d’imprimés dans les boîtes à lettres », déclare Yves Cognard, directeur général de Junior City. Ces catalogues au format imprimé pourraient ainsi voir leur mutation tendre vers un format digital. D’autres moyens de communication concernant le secteur font également leur apparition comme les transports en commun.
