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Intermarché s’affirme comme le leader de la croissance

Visiblement bien dans son positionnement de » producteurs et commerçants «, Intermarché est en croissance sur tous ses formats, y compris l’hyper, ce qui lui permet de s’afficher comme l’enseigne la plus dynamique en termes de prises de part de marché. Elle poursuit également sa réflexion d’intégration du digital dans sa démarche commerciale et cherche à mieux répondre aux besoins des urbains, en lançant le premier drive piéton de Paris.

» Nous avons une stratégie gagnante « se félicite Thierry Cotillard, président d’Intermarché-Netto. Fortes d’un chiffre d’affaires 2017 de 22,42 milliards d’euros, avec 2131 points de vente, les deux enseignes devraient franchir la barre des 3 milliards d’euros à la fin de l’année, grce à une croissance attendue de 3 %.

La dynamique d’Intermarché s’exprime au sein de ses huit régions et de tous ses formats de magasins, qu’il s’agisse du chiffre d’affaires (en constant) des hypers (+3,56 %), des supers (+ 3,17 %), des modèles Contact (+ 3,47 %) ou Express (+ 4,38 %). » Chez nous, l’hyper n’est pas mort… « fait remarquer le dirigeant.

Surtout, Intermarché s’affiche comme le leader de la croissance en France. Sur un an, à fin septembre 2018, sa part de marché s’élève à 14,7 % soit un gain de 0,4 point par rapport à 2017, supérieur à celui de ses concurrents. Un développement d’autant plus méritoire qu’il s’agit, comme le précise Thierry Cotillard, d’une croissance saine. Les deux tiers proviennent du fond de rayon, le tiers restant étant dû aux promotions. » Les clients qui viennent chez Intermarché sont de plus en plus fidèles. « Tout d’abord, ils dépensent plus au sein de l’enseigne. 26,5 % de leurs dépenses de nourriture transitent par ses caisses. De même, l’intention de fréquentation est en hausse comme le score de recommandation, notamment chez les jeunes. La nouvelle génération est notamment attirée par la tendance du » mieux manger « qu’Intermarché valorise par sa nouvelle carte de fidélité qui octroie 5% de réduction sur les fruits et légumes ainsi que sur le bio, taux qui augmente avec le volume des achats.

Le bio connaît d’ailleurs une belle progression, liée notamment à une présence en linéaire de plus en plus conséquente, soutenue par trois prospectus dédiés à ce marché. Son gain de part de marché sur ce segment est de 0,7 point. L’enseigne fait part également de belles progressions sur les rayons frais, où son poids atteint 16,7 %, et traditionnels. Intermarché s’affirme comme le premier boucher de France (5000 bouchers et 600 apprentis), 90 % de ses magasins disposant d’une boucherie traditionnelle. C’est aussi le premier poissonnier de France, avec 1500 rayons Marée.

15 % de pdm en 2019

Pour 2019, l’ambition de l’enseigne est bien d’atteindre les 15 %. Et elle vise les 16 % en 2022. » Au niveau des achats, suite à la signature de notre contrat d’approvisionnement avec Francap, nous avons déjà ces 16 points. Nous n’avons pas besoin d’alliances stratégiques avec d’autres distributeurs, d’autant que les industriels recherchent avant tout des enseignes en croissance. En France, cette indépendance à l’achat est voulue. «

Côté ventes, ce gain de parts de marché passe inévitablement par un grignotement sur les concurrents mais aussi en se positionnant clairement sur les marchés en croissance. » Quand le consommateur veut du circuit court, du mieux manger, Intermarché, avec son positionnement de producteurs-commerçants, se situe bien. Notre combat, ce n’est pas seulement apporter du prix mais apporter du mieux manger et le rendre accessible à tous. Ces 15 % de pdm, il va falloir aller les chercher en donnant des preuves tangibles au consommateur et en lui proposant les produits en phase avec ses attentes « souligne Thierry Cotillard. » Nous savons que si on ne se place pas sur les marchés en création, nous perdrons 2 milliards d’euros dans les prochaines années « ajoute-t-il en faisant référence au bio, au digital ou encore au marché urbain.

Avec un potentiel de marché de 7 milliards d’euros, le digital repose essentiellement sur la partie drive ( 6,4 milliards d’euros), le solde (0,6 milliard d’euros) étant réalisé par les livraisons à domicile. En hausse de 16 %, l’activité d’Intermarché Drive se porte bien et s’inscrit même, selon l’enseigne, à la deuxième place en termes de croissance sur le marché, derrière Carrefour Drive (+ 20 %) et devant CoursesU.com (+ 15 %). Aujourd’hui, en moyenne, le drive représente 2 à 3 % du chiffre d’un Intermarché, soit environ 500 millions d’euros à la fin de l’année. » Il faut accélérer. Nous devons aller chercher rapidement les 4 %.«

Un premier drive piéton

L’urbain se situe bien entendu dans cette mouvance, marché dont la croissance est estimée annuellement à 8,2% et dont le potentiel s’élève à 14 milliards d’euros. Déjà, Intermarché s’appuie sur 91 magasins dits Express, dont une quarantaine à Paris et dans sa proche banlieue, et prévoit un parc de 200 magasins sous ce concept urbain, fin 2021. » L’objectif est d’ouvrir un maximum de points de vente physiques mais faute de foncier, nous installons des points click and collect dans les zones de de flux « indique Thierry Cotillard.

Par ailleurs pour couvrir au mieux les besoins de la cible urbaine, l’enseigne a ouvert le 22 octobre le premier drive piéton de la capitale, boulevard Saint-Michel. Il s’agit d’un click and collect de 50 m2 où le Parisien pourra retirer lui-même ses commandes web. Dans un premier temps, les produits commandés seront livrés par l’Intermarché de la rue de Vitruve, dans le 20e arrondissement. » A terme, si on veut industrialiser le modèle, nous mettrons en place un site de préparation de commandes en périphérie de Paris. « L’enseigne prolonge sa démarche en annonçant dans les mois qui viennent un deuxième test de click and collect piéton, adossé cette fois à une présence humaine.

Reliant digital et magasin de proximité urbain, Intermarché se prépare par ailleurs à ouvrir une surface de 350 m2, dédiée aux produits frais. Via des écrans, disposés par exemple en tête de gondole, le digital permettra au consommateur de bénéficier d’une offre complémentaire. » Le point de vente augmenté va sortir au printemps, dans le centre de Paris. Reste à savoir si le consommateur se fera livrer les pondéreux à domicile ou préférera les prendre sur le point de vente.«

Agromousquetaires, un raisonnement de filière

5ème groupe agroalimentaire français, Agromousquetaires, avec 62 unités de production, 10 filières et près de 20 000 producteurs partenaires, a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de plus de 4 milliards d’euros, dont 85 % réalisé dans le giron du groupe. C’est aussi le premier fabricant de marques propres en France, réalisant 84 % des MDD françaises et notamment 45 % des MDD chez Intermarché. » Nous avons la chance d’avoir un outil industriel au service de l’enseigne, on s’en sert. On raccourcit le circuit et surtout, on fait en sorte que les deux bouts de la filière se parlent « explique Thierry Cotillard.

Agromousquetaires, le pôle alimentaire du groupement, se pose effectivement comme un pilier essentiel de la stratégie du groupe en faveur du mieux manger mais aussi du mieux produire. » Le mieux produire n’est pas un vain mot mais cela prend du temps. C’est un raisonnement de filière, pas un travail en solo « souligne Yves Audo, président d’Agromousquetaires.

Engagé depuis plusieurs années dans la transformation, voire la construction, des différentes filières, Agromousquetaires a mis en place la contractualisation avec ses producteurs, sous forme de contrats pluri-annuels et de prix garantis. Le bio en profite pleinement. Dans la filière lait ou celle du vin, par exemple, un système de primes est aujourd’hui opérationnel pendant la période de conversion, soit pendant deux ans pour le lait et trois ans pour le vin. Une filière bio française est également en train de s’organiser dans le porc, avec la mise en oeuvre de contrats sur 12 ans. » Il n’y avait pas de filière porc bio en France. Les produits Monique Ranou, sont 100 % français sauf pour le bio. Cela va nous permettre d’avoir du porc bio en libre-service et à la coupe. Les premiers produits devraient sortir en mars 2019. «

Avec les filières blé et vin, Agromousquetaires travaille également à mieux produire, c’est à dire à préserver la fertilité des sols, la biodiversité et la gestion de l’eau, tout en étant vigilant sur sa stratégie phytosanitaire. » Nous nous sommes entourés de scientifiques, d’ONG qui travaillent avec nous pour nous faire évoluer et partager avec la filière les bonnes pratiques, anticiper les évolutions « explique Yves Audo. Quelques initiatives emblématiques ont déjà porté leurs fruits. 13 millions de litres de lait de la gamme Merci (Les éleveurs vous disent Merci) ont été vendus en 2018, soit plus du double des volumes prévisionnels établis, à l’origine, à 5 millions de litres. Le lait est vendu un peu plus cher au consommateur, 88 centimes, dont 44 centimes reversés aux éleveurs. Cette gamme va s’étendre prochainement au beurre et à la crème. Par ailleurs, dans le boeuf, un accord cadre national a été conclu entre Elvea, Intermarché et Agromousquetaires, destiné à favoriser un approvisionnement en local des magasins.

Loi alimentation : Soyons vigilants !

Pleinement engagé dans les EGA, Intermarché réaffirme ses positions : s’assurer que le relèvement du SRP généralisé à tous les produits et l’encadrement des promotions en valeur (34 %) et en volume (25 %) permettent une répartition effective de la valeur aux agriculteurs, sans pour autant pénaliser le panier du consommateur. Thierry Cotillard réclame ainsi une grande vigilance, la mise en oeuvre simultanée du relèvement du SRP, de la limitation des promos, dans un contexte de prélèvement à la source, présentant un risque de déconsommation. » Notre volonté a été, et est toujours, de ne pas perdre de vue la visée des états Généraux de l’Alimentation, qui est de mieux rémunérer l’agriculture française. Notre position s’est voulue, d’emblée, prudente, mesurée et médiane en souhaitant que la hausse du SRP soit réservée aux seuls produits alimentaires à forte composante agricole. Nous aurons des postures différenciées : d’un côté, les produits agricoles et à forte composante agricole – et de l’autre les produits non agricoles ; d‘un côté les PME – et de l’autre les grands fournisseurs. Et nous demeurerons pleinement fidèles à notre vocation qui est de de rendre accessible le » mieux manger « à tous les consommateurs. Mais nous continuons de nous interroger sur la redistribution effective de la valeur aux agriculteurs, puisque le ruissellement ne peut avoir de réalité en dehors de la responsabilité de chaque maillon de la chaîne. «

Par Agnès Richard

Service de la rédaction

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