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Lidl France, toujours plus proche du monde agricole

Fidèle au salon de l’Agriculture, Lidl France a, cette année encore, montré au grand public qu’il était très proche du monde agricole. Avec ses contrats tripartites, impliquant producteurs, transformateur et distributeur, il permet en effet une rémunération plus juste des producteurs. Deux nouveaux contrats viande ont été signés sur le salon. Trois contrats laitiers ont été renouvelés.

Payer le juste prix aux producteurs, telle est une des motivations majeures de Lidl France quand il met en place ses accords tripartites en 2015. Le tout premier ayant été signé fin 2015 sur du porc. Grce à ces accords, les producteurs peuvent, en effet, fixer les prix de vente de leur production – des prix minimum garantis conformes à leurs besoins – que l’industriel s’engage à payer et que le distributeur s’engage à respecter pour fixer ses prix de vente. » Au bout de 4 ans, nous avons plus de 5 000 éleveurs – producteurs de lait, de boeufs et de porcs – engagés dans une démarche tripartite «, se réjouit Michel Biero, Directeur Exécutif Achats et Marketing Lidl France. Un chiffre que, bien sûr, l’enseigne souhaite voir grandir. » L’idéal serait d’avoir 100 % de nos viandes de boeuf et de porc et de nos produits laitiers issus d’un contrat tripartite. Mais, pour les produits laitiers, si les producteurs ne sont pas difficiles à convaincre, les transformateurs le sont beaucoup plus. «

Un frein important pour les produits laitiers

Ainsi, pour les produits laitiers, Lidl n’a pu signer qu’un seul contrat tripartite, avec la Laiterie Saint-Denis de l’Hôtel (LSDH) et les éleveurs de l’Association des Producteurs du lait du Bassin Centre (APBLC), soit 400 éleveurs. Lequel accord a très bien fonctionné puisque, en près de 4 ans, les volumes de lait de consommation concernés sont passés de 10 à 55 millions de litres. Du camembert a aussi été lancé, il y a moins d’un an, par le trio APBLC (71 éleveurs, 5 millions de litres de lait), Fromagerie Chavegrand et Lidl. 500 000 camemberts ont déjà été commercialisés par l’enseigne.

Mais, sans nouvel industriel, la seule croissance possible est celle de Lidl France (volumes commercialisés, nombre de magasins…). » La situation va toutefois bouger sur le secteur laitier «, tient à préciser Michel Biero. » Nous espérons pouvoir signer, courant 2020, un nouveau contrat pour couvrir tout le Nord de la France. Nous avons l’accord d’un groupement d’éleveurs. Nous allons devoir nous tourner vers un industriel belge, car aucun transformateur français n’a pour l’instant souhaité s’engager. Dans cette situation exceptionnelle, le lait sera toujours garanti à 100 % d’origine française . «

Des produits de qualité

La démarche tripartite n’est pas seulement rémunératrice pour les éleveurs, elle est aussi très qualitative pour les consommateurs. Ainsi, en viandes bovine et porcine issues de cette démarche, Lidl a intégré des Label Rouge, garanties d’une qualité supérieure. Les boeufs issus de contrats tripartite constituent d’ailleurs l’offre Premium en viande bovine de Lidl, celle qui est maturée le plus longtemps, à 14 jours, afin d’assurer une qualité et une tendreté optimales. » Les prix ne sont pas excessifs «, tient à souligner Michel Biero. » Une entrecôte à 14 jours de maturation est proposée à 26 € du kg, alors que dans d’autres enseignes elle peut être proposée jusqu’à 35 €. Nos entrecôtes à 6 jours et à 10 jours sont, quant à elles, respectivement commercialisées à 20 € et 23 € du kg. «

Quel est alors l’avenir de telles démarches ? De tels accords tripartites ne pourront se développer que si les consommateurs sont suffisamment informés de leurs avantages. Pour celà, Lidl France met d’ailleurs tout en oeuvre dans ses magasins (photo d’éleveurs sur les packs, affichage, présence des éleveurs, animations…). Surtout, ils se développeront si davantage d’industriels jouent le jeu.

La production est, en effet, d’emblée acquise, en tous les cas dans les filières où les producteurs en ont économiquement le plus besoin (boeuf, porc, lait de vache). Avec ses accords tripartites, l’enseigne couvre déjà, en termes de production, 100 % du territoire français. Et en viande de boeuf, l’offre pourrait encore prochainement évoluer. En effet, le salon a été l’occasion de beaucoup de rencontres, notamment dans la filière Rouge des Prés qui pourrait être le premier dossier à aboutir.

Alors que les industriels de la viande semblent plus impliqués, les groupes laitiers (comme Lactalis, Savencia, Sodiaal) vont-ils eux-aussi s’y mettre ? » Face à de telles démarches, la difficulté pour les groupes laitiers est de réviser leur conception de la transparence «, conclut Michel Biero. » Dans le cadre du lait, le véritable enjeu d’une meilleure répartition de la valeur est de communiquer sur un prix de base et sur le volume concerné, les deux indicateurs qui parlent aux éleveurs. Or le prix, toutes primes confondues, est rarement, il faut l’avouer, celui payé aux éleveurs. «

Par Sabine Carantino

Service de la rédaction

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