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Réaction de la FEEF aux propositions de Serge Papin pour « mieux rémunérer la chaîne de valeur agricole »

La FEEF qui représente les transformateurs PME rejoint la volonté du gouvernement et de Serge Papin de compléter EGAlim pour réussir l’inversion du mécanisme de formation des prix en partant de l’amont agricole et rééquilibrer le rapport de force. Néanmoins, les mesures proposées oublient un maillon essentiel : les industriels et fournisseurs PME garants de la souveraineté alimentaire et industrielle dans les territoires.

1. La non négociabilité du prix agricole

La FEEF est favorable à la non négociabilité des prix agricoles à condition que cette non négociabilité s’applique aussi au tarif du transformateur auprès du distributeur. Il est indispensable de rendre aux agriculteurs et aux transformateurs la maîtrise de leur prix, comme le distributeur est libre de son prix auprès du consommateur.

» Toute seule la non négociabilité du prix agricole va créer un effet ciseau pour les transformateurs PME qui vont être pris en étau s’ils n’ont pas les moyens de répercuter ces hausses dans leur tarif au distributeur. Ainsi, avec cette mesure seule, il y a un réel risque que les PME françaises qui représentent 98% des industries agroalimentaires deviennent à leur tour la variable d’ajustement des négociations commerciales «, explique Dominique Amirault, Président de la FEEF.

C’est pourquoi, il est indispensable de rendre à l’industriel la liberté de son tarif (le rendre d’application immédiate dans les deux mois après son envoi) pour prendre en compte les coûts agricoles et les coûts de transformation. C’est le seul moyen pour recréer de la valeur sur toute la chaîne afin de mieux la répartir jusqu’aux agriculteurs.

2. Les contrats pluriannuels

De la même manière, sans maîtrise du tarif par le transformateur, l’idée de contrats pluriannuels est une illusion de protection. En effet, sans liberté du tarif, la pluri-annualité expose l’industriel à ne pas pouvoir répercuter sur une durée plus longue la fluctuation de ses coûts de revient.

Il conviendrait davantage de mettre en place un contrat à durée indéterminée où fournisseur et distributeur négocieraient quand cela est nécessaire. Ce CDI en négociations commerciales permettrait réellement de sortir de la précarité de la négociation annuelle et assurerait une visibilité de long terme aux PME.

Par Camille Borderie

Service de la rédaction Journaliste Univers Habitat, Faire Savoir Faire

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