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Analyse : le marché des commerces

Les signes annonciateurs d’une reprise économique se sont confirmés à l’issue du 3ème trimestre et laissent entrevoir des perspectives favorables pour le commerce, secteur relativement éprouvé ces derniers mois par les soubresauts de la consommation. Cushman & Wakefield livre sa dernière analyse du marché des commerces au 3ème trimestre 2017.

Ce qu’il faut retenir :

  • Une dynamique économique porteuse pour l’emploi et la consommation
  • Un été prospère pour le commerce spécialisé
  • Des enseignes qui se réinventent
  • Un pipe-line riche en m² pour la fin 2017 avec près d’un million de m² d’ouvertures annoncées.
  • Un marché de l’investissement mature (autour de 2 milliards d’euros) qui se stabilise en termes de volumes.

Un climat porteur pour le commerce

La reprise économique annoncée à mi- année devrait se confirmer aux dires de l’INSEE qui prévoit pour 2017 une croissance de +1,8% pour la France. Les indicateurs économiques passent au vert, les réformes se mettent en place avec des effets mitigés sur le plan social mais très attendus notamment du côté de l’emploi, moteur incontournable au fonctionnement du commerce.

Les enseignes se réinventent… en attendant de nouvelles surfaces

L’heure n’est plus à la quantité et au maillage géographique mais plutôt au ciblage et à la valorisation des meilleurs emplacements. Les enseignes s’attachent à redéfinir leurs concepts, renouveler leur image et moderniser leurs points de vente, notamment en y faisant entrer le digital. Tous ces changements se réalisent à la faveur d’une reprise qui s’est confirmée durant l’été par un regain d’activité : les chiffres d’affaires ont repris des couleurs avec une hausse des ventes de plus de 3% au mois de juillet pour les équipements du commerce de détail (source INSEE).

A contrario, seulement 230 000 m² de commerces ont été livrés à fin septembre 2017, ce qui laisse planer un doute sérieux sur près d’1 million de m² anticipés annoncés ouvrables d’ici la fin de l’année. Les parcs d’activités commerciales gardent la vedette des projets en cours en concentrant plus des deux tiers du pipe-line de l’année 2017.

A l’exception des actifs dominants sur leur segment de marché (centres commerciaux régionaux, retails parks nouvelle génération, artères n°1), Cushman & Wakefield constate une flexion des valeurs locatives sous la pression des enseignes dont les exigences se font plus manifestes.

Christian Dubois, Head of Retail Services France ajoute que » la pression de la demande pour les emplacements N°1 est mitigée par l’impact financier des stratégies de rationalisation et de modernisation des parcs de magasins existants «.

Investissement

L’activité transactionnelle en immobilier commercial pour 2017 s’est montrée timide à l’issue du 3ème trimestre, surtout si l’on compare avec les trois dernières années, où des niveaux record avaient été enregistrés. Avec un montant toutefois conséquent pour un 3ème trimestre, totalisant 715 millions d’euros dont la moitié pour le commerce de centre-ville, le volume cumulé à fin septembre se monte à un peu moins de 2 milliards d’euros, soit au niveau relevé à la même époque de 2012.

Vanessa Zouzowsky, Head of Retail Capital Market, se montre par ailleurs optimiste : » Le ralentissement en termes de volume d’investissement n’est pas dû à une situation critique mais résulte plutôt d’un marché mature qui a pris ses marques et se stabilise. En restant aux mains de leurs investisseurs, les opportunités de qualité deviennent des denrées rares sur le marché et freinent de ce fait la liquidité du marché «.

La France conserve néanmoins une position très attractive sur le plan international et reste une cible privilégiée pour les investisseurs et une vitrine incontournable pour les enseignes, voilà de quoi aborder la fin de l’année avec sérénité.

Par Guillaume Bornier

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