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Une année atypique pour le foie gras

Le pire a été évité. Malgré un contexte particulièrement difficile, la saison 2016 se clôture avec un chiffre d’affaires positif à + 1,6 %.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’était pas gagné ! L’épizootie de grippe aviaire qui a touché 18 départements du Sud-Ouest en 2016 a fortement impacté la production de foie gras. Quelque 4 750 tonnes ont manqué à l’appel, soit un quart de la production annuelle. Avec une double conséquence : une disponibilité réduite des produits et une hausse des prix (+ 14 %). Autre élément perturbateur, un effet calendrier défavorable : Noël et le Jour de l’An tombant le week-end, il y a eu moins de repas festifs organisés cette année. « Les achats ont été encore plus tardifs que précédemment, et leur concentration sur les deux dernières semaines s’est encore accentuée. D’autant que les enseignes, pour pallier la moindre disponibilité de produits, ont retardé la mise en linéaire et les opérations promotionnelles », souligne Dominique Duprat, directeur général adjoint de Delpeyrat. De surcroît, les consommateurs sont restés très prudents sur leurs dépenses. Selon un sondage Opinion Way/Tider mené début décembre, 78 % déclaraient ne pas prévoir de dépenser plus que l’année précédente.

Forte progression du bloc en mi-cuit

Au final, le marché global du foie gras (conserve + frais LS) en GMS a perdu 10,4 % en volume sur la saison (P11 à P13), pour 3 622 tonnes vendues, réalisant 206 millions d’euros de chiffre d’affaires (+ 1,6 %) selon IRI. Le foie gras mi-cuit a dévissé de 12,1 % pour 2 898 tonnes, sa progression en valeur s’établissant à + 1,5 % pour 173 millions d’euros de chiffre d’affaires. En épicerie, 723 tonnes de foie gras ont été commercialisées (- 2,5 %), pour 32 millions d’euros de CA (+ 2,3 %). Fait notable cette année, les consommateurs se sont clairement tournés vers les blocs. Le segment est le seul à avoir progressé, et de manière sensible : + 13 % en volume et + 25 % en valeur) sur novembre/décembre, contrairement au segment des blocs avec morceaux (- 21 % en volume et 9 % en valeur) et de l’entier (- 14 % en volume et 3 % en valeur). Plus accessibles en termes de prix, ils étaient également mieux représentés en rayon, certains acteurs ne disposant pas, comme Labeyrie et Montfort, de la matière première suffisante pour proposer autant de références en entier qu’ils l’auraient souhaité.

Les marques résistent

Leader bien installé, Labeyrie lâche du terrain sur la conserve (- 7,5 points) mais récupère les fruits de sa stratégie orientée sur l’entier en maintenant ses positions sur le segment, s’octroyant 26,8 % de PDM valeur sur le dernier trimestre 2016 (IRI en GMS). « La stabilité de nos parts de marché en mi-cuit est une bonne surprise au vu des volumes que nous avons pu mettre en place. Nos produits se sont bien écoulés car la demande consommateurs pour notre marque n’a pas fléchie », se réjouit Jacques Trottier, le directeur général de Labeyrie. La marque a pu s’appuyer sur ses produits phares, notamment sa barquette 300 g et son pain sous-vide 200 g, respectivement n° 1 et n° 2 des ventes, et de sa gamme Grande Tradition. « Nous sommes très satisfaits du lancement de notre gamme L’Atelier. Les lobes notamment, qui ont rencontré un vrai succès, nous ont permis de nous positionner en deuxième position sur ce segment, derrière Lartigue », commente Christophe Bertrand, directeur marketing de Labeyrie. Deuxième marque sur le global marché avec 14,2 % de PDM en valeur, Delpeyrat réalise une belle saison sur la conserve, passant de 20,9 % de PDM à 23,7 %, et gagne 1,4 point sur le mi-cuit, avec 12,5 % de PDM. De son côté, Montfort reste numéro deux sur le mi-cuit en confortant ses positions, avec 14,9 % de PDM. A noter également, les belles performances de Larnaudie, qui progresse sensiblement sur le foie gras en conserve, se plaçant quasiment au coude à coude avec Delpeyrat avec 23 % de PDM, réussissant également à gagner du terrain sur le mi-cuit (+ 0,9 points pour 8,7 % de parts de marché).

Par Guillaume Bornier

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