Le sondage Ifop – Vin & Société visant à mesurer l’impact du confinement sur la consommation de vin des Français réalisé en novembre 2020, fait apparaître que les trois quarts des personnes interrogées (75% lors du premier, 77% lors du deuxième confinement) n’ont pas modifié leur consommation d’alcool à domicile durant les deux confinements par rapport à d’habitude. Lors du deuxième confinement, 16% d’entre elles l’ont même diminuée, 7% reconnaissent avoir bu davantage.
Le sondage Ifop – Vin & Société révèle également qu’un quart des Français (26%) a été abstinent à l’alcool durant les confinements. Cela représente 10% d’abstinents de plus qu’en » temps normal «.* Quant aux 74% de Français déclarant avoir consommé de l’alcool, 45% en ont consommé au moins une fois par semaine et près d’un tiers (29%) seulement une fois par mois.
Les résultats du sondage concernent la consommation d’alcool à domicile, le marché des Cafés, Hôtels et Restaurants (CHR) ainsi que les activités liées à l’oenotourisme étant à l’arrêt pendant les confinements. Ces chiffres sont confortés par la baisse des ventes de vin enregistrée depuis le début de l’épidémie de Covid-19, de l’ordre de 40 à 50 % sur l’ensemble des circuits.
A la lecture de ces chiffres, et malgré une situation sanitaire préoccupante en raison de la 2ème vague de la Covid-19, force est de constater que nos concitoyens entretiennent une relation mature vis-à-vis de l’alcool. Contrairement aux idées reçues, les Français font rimer » confiné « avec » modéré «.
Bien que confinés, les Français sont donc restés raisonnables sans pour autant se priver de tout plaisir. L’apéritif et les bons repas sont respectivement cités par 54% et 48% d’entre eux lorsqu’on les interroge sur leurs moments préférés pour consommer de l’alcool. Pour accompagner de bons repas, le vin est plébiscité par 62% des Français. Cela explique en partie pourquoi le vin a été consommé en priorité (72%), devant la bière (51%) ou les spiritueux (27%). Face à une situation sanitaire anxiogène, les Français se sont recentrés sur des moments de vie partagés à table.
Autre enseignement, les moins de 35 ans ont plus largement mis leur consommation d’alcool sur pause que leurs aînés (35% n’ont pas bu durant le 1er confinement contre 22% des plus de 35 ans). Ils sont également plus nombreux à estimer avoir réduit leur consommation au cours du deuxième confinement (24% contre 13% des plus de 35 ans).
Enfin, pour 4 Français sur 10, le confinement a été appréhendé comme une occasion de réfléchir à leur consommation d’alcool. 66% des enquêtés ont affirmé souhaiter conserver la consommation plus raisonnable d’alcool qu’ils avaient durant le confinement à l’issue de celui-ci et un même pourcentage d’entre eux a indiqué que la reprise d’une vie sociale normale n’aurait pas pour conséquence une hausse de leur consommation d’alcool.
Cette étude IFOP/Vin & Société a été menée auprès d’un échantillon de 1507 personnes, représentatif de la population française gée de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 27 novembre 2020. Méthode des quotas.
*En 2017, 13,4% des personnes gées de 18 à 75 ans déclaraient être abstinents à l’alcool. La consommation d’alcool chez les adultes en France en 2017. Bull Epidémiol Hebd. 2019; (5-6):89-97 http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2019/5-6/2019_5-6_1.html