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Emballages : les nouveaux enjeux décryptés par Xerfi

Pour comprendre les problématiques et enjeux auxquels sont confrontés les professionnels de l’agroalimentaire, Xerfi a réalisé une étude sur la question de l’emballage dans l’alimentaire intitulée « La révolution des solutions éco-responsables – Quelles stratégies pour l’industrie agroalimentaire face aux nouvelles exigences réglementaires, économiques et sociétales ? ».

Alors que le plastique est le matériau le plus utilisé dans l’industrie alimentaire, du fait notamment que l’alimentaire sec et les boissons représentent respectivement 35% et 22% d’un marché à 20Md€, les industriels cherchent à réduire les déchets plastiques et leur empreinte carbone en lien avec les nouvelles contraintes réglementaires. Parmi celles-ci figure la loi Agec qui prévoit une réduction de 25% des emballages en plastique à usage unique et le recyclage de l’ensemble des emballages plastiques d’ici 2025. Malgré tout, la France reste assez floue sur les stratégies à long terme en matière d’emballage, les objectifs de décarbonisation étant en contradiction avec ceux de préservation de la biodiversité, amenant les fabricants à passer du verre au PET pour réduire l’empreinte carbone, ou l’inverse pour réduire la pollution plastique.

Un marché de l’emballage sous tension et des acteurs qui ne sont pas logés à la même enseigne

Bien qu’étant les matériaux les plus adaptés aux exigences environnementales, le papier carton et le bois ne sont pas les mieux adaptés pour l’ensemble des aliments. Concernant les emballages en verre, la guerre en Ukraine a engendré une hausse des prix en 2022, qui s’est maintenue en 2023 à hauteur de 16%,. Les bouteilles représentant par exemple 60% du prix d’une bière en 2023.

L’emballage restant l’un des principaux critères de différenciation des marques alimentaires, toutes ne s’impliquent pas autant sur l’utilisation de matières recyclables. Ainsi, si les industriels de la boisson, du fait de l’usage de verre, du PET et des canettes en aluminium, proposent des emballages 100% recyclables, ceux de l’industrie des produits carnés se trouvent à l’opposé du spectre avec des taux ne dépassant pas 21% pour Fleury Michon en 2022 et 11% pour Aoste en 2020. Concernant les transformateurs de fruits et légumes, les industriels de l’épicerie sucrée et salée ainsi que les industriels des produits laitiers, le taux de recyclabilité dépasse là les 80%.

Même si la grande majorité des groupes prévoie une recyclabilité de 100% d’ici 2025, l’étude révèle que ces objectifs sont guère atteignables, la part des emballages recyclables ayant tendance à stagner et à reculer. L’écart entre le taux actuel et les objectifs de certains acteurs est parfois trop élevé, comme chez LDC, Unilever et Lavazza, toujours selon l’étude Xerfi.

Mise en place de consignes pour le verre : des objectifs… et des critiques
En juin 2023, la secrétaire d’État chargée de l’écologie a annoncé la mise en place d’une consigne sur les emballages alimentaires en verre d’ici à 2 ans, avec des expérimentations en volontariat avec les GSA en 2024, pour reprendre des emballages vides réutilisables rapportés par leurs clients. Puis celle-ci deviendra obligatoire pour les distributeurs. Un sujet qui crée des tensions chez certains élus, qui dénoncent notamment un coût élevé, un risque de déséquilibre des finances des centres de tri, et un frein à l’objectif de diviser par 2 le nombre de bouteilles produites d’ici 2030.

Par La Rédaction

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