Labeyrie dans les starting-blocks

« Alors que le marché du saumon fumé se révèle plutôt atone en 2016, nous avons décidé de le réenchanter, tant au niveau des produits, que des consommateurs, de nos clients et de nos partenaires », annonce Jacques Trottier, DG de Labeyrie. Ainsi, en juillet dernier, l’entreprise a lancé un nouveau projet de déploiement, Crea 2020, prévu sur 5 ans et concernant 1 500 collaborateurs. Des communautés d’intérêts, proches de ce qu’étaient les cercles de progrès, réunissant cadres et non cadres, ont ainsi été mises en place pour accélérer la créativité autour de différents thèmes: Creinno (innovations tant produits qu’organisation), Creamer, Createrroir, Creanew (nouveaux business, comme le traiteur, le e-commerce…), Creavie (vivre et travailler ensemble).
Côté produits, Labeyrie annoblit encore les tranches. Ainsi l’emballage de la gamme « Grandes Origines » est beaucoup plus ouvert pour une meilleure visibilité du produit. A noter que, pour Noël 2015, la marque avait lancé deux nouvelles origines : Sauvage d’Alaska et Fjords d’Islande, lesquelles resteront en rayon toute l’année. La marque complète aussi son offre Plaisir (étuis carton blanc, barquette transparente fond blanc) qui, lancée en 2014, s’était bien développée en 2015. Aux côtés des deux Extra Emincés Nature et Graines croquantes, elle propose Extra 2 grandes tranches (PVC recommandé de 5,99 €, 2 tranches de 50 g) et Extra Saumon Fumé façon Sashimi (9 à 12 sashimis, 90 g + 15 g de sauce soja). Un bilan très positif pour les fêtes de fin d’année 2015
Noël 2015 vient conclure une année exceptionnelle pour le saumon fumé dont la croissance s’est révélée en nette reprise, + 5,6 % par rapport à 2014 (IRI total GMS, 5 semaines au 3 janvier 2016). L’origine Ecosse a tiré le marché avec une progression des volumes commercialisés de 11,3 %. Le bio, en particulier grâce à l’Ecosse, a légèrement progressé. L’origine Norvège s’est stabilisée après une période de recul. Le Label Rouge a nettement régressé, à cause sans doute d’un cahier des charges très exigeant et d’un prix relativement élevé. Les GMS ont joué le jeu avec une augmentation du nombre de références. Les consommateurs ont suivi (augmentation des rotations).
Labeyrie, qui a annoncé d’excellents résultats sur cette période de fin d’année, atteint une part de marché valeur de 34,8 %, loin derrière le deuxième acteur du marché (6,7 %). L’ensemble de l’année a également été favorable à la marque. « 1 909 tonnes de saumon fumé ont été livrées à la GMS en 2015, ce qui n’avait jamais été atteint », se réjouit Jacques Trottier. Sur les marchés du bio et du sauvage, Labeyrie a notamment atteint respectivement 50,8 % et 61,7 % des PDM Valeur. A noter que, comme sur beaucoup de marchés, les MDD ont régressé au profit des marques nationales.