Notre site Web utilise des cookies pour améliorer et personnaliser votre expérience et pour afficher des publicités (le cas échéant). Notre site Web peut également inclure des cookies de tiers tels que Google Adsense, Google Analytics, Youtube. En utilisant le site Web, vous consentez à l'utilisation de cookies. Nous avons mis à jour notre politique de confidentialité. Veuillez cliquer sur le bouton pour consulter notre politique de confidentialité.

Biocoop engagé dans la croissance

Affichant une croissance de 25 % en 2016, le réseau Biocoop progresse plus vite que le marché de la bio, pourtant lui aussi dynamique. Pour faire face à l’augmentation de la demande, notamment de ses magasins, l’enseigne investit dans la logistique et renforce ses soutiens financiers à la production.

Certes, le marché de la Bio en France est en pleine croissance, mais Biocoop, présent depuis 30 ans sur cet univers, n’entend pas uniquement se laisser porter par le phénomène, même si ce dernier semble s’installer durablement. Selon l’Agence Bio, le marché de la bio en France, qui atteint désormais les 7 milliards d’euros, a effectivement enregistré l’an dernier une croissance historique de 20 %. Mieux encore, les Français sont de plus en plus conquis par ce mode de consommation, qui se fait l’écho de valeurs sociétales. 92 % estiment aujourd’hui que les produits bio contribuent à préserver l’environnement (66% en 2013), 88 % qu’ils sont meilleurs pour la santé et 75 % qu’ils sont sources d’emplois. Ainsi, 83 % de nos compatriotes font confiance aux produits bio et neuf sur dix en consomment. » Ils étaient moitié moins nombreux quand on a commencé. Ce marché est devenu intéressant, ce n’est plus une niche « commente Gilles Piquet-Pellorce, directeur général de Biocoop. évidemment, avec la montée en puissance de cet univers, la concurrence s’est accrue, notamment celle des grandes surfaces alimentaires. » Mais les spécialistes progressent plus rapidement que les généralistes. « Fort de ses 52 ouvertures en 2016, le réseau Biocoop affiche une croissance de 25 %, supérieure donc au marché, avec un chiffre d’affaires de 950 millions d’euros pour 431 magasins. L’objectif est de poursuivre cette dynamique pour atteindre 1,2 milliard d’euros en 2017, soit une croissance de 24 % qui passe par l’extension du réseau, en périurbain, en centre-ville comme » dans les petits bourg pour redonner un lieu de vie. « 60 ouvertures de magasins sont prévues en 2017. » Nous recevons 1 000 à 2 000 demandes d’ouvertures de magasins par an. Mais ces demandes doivent passer dans l’entonnoir de la cooptation de façon à être portées par des gens qui partagent nos valeurs « poursuit Gilles Piquet-Pellorce.

Pas question donc de sacrifier ses valeurs, sur l’autel du développement, à commencer par son modèle coopératif qui repose sur » la réunion d’indépendants engagés, tous décisionnaires, qui croient à l’intelligence collective pour produire et consommer autrement. « La gouvernance de la coopérative s’appuie ainsi à la fois sur les points de vente, les salariés, des consommateurs et des producteurs. 2200 producteurs partenaires au sein de 17 groupements associés sont effectivement directement partie prenante aux décisions de l’entreprise. En 2017, deux nouveaux groupements doivent les rejoindre. A noter que leur offre est complétée par celle de 5 000 producteurs locaux, qui approvisionnent, localement, les magasins en direct.

Accompagner la production

Cette proximité avec des partenaires producteurs est un atout jugé décisif pour accompagner la croissance de la demande des magasins et l’augmentation de la consommation bio. Actuellement, en France, sur 1,5 million d’hectares de surfaces agricole en bio, 33 % sont en reconversion, de la chimie au bio. » La problématique, c’est la matière première, d’où la volonté de Biocoop d’accompagner les producteurs. Nous pouvons répondre à la demande quand il y a une accélération de la consommation « confirme Claude Gruffat Président de Biocoop. » Nous avons structuré la filière pour trouver la matière première dont nous avions besoin. Si nous n’étions pas structuré, la disponibilité pourrait être en enjeu, d’autant qu’il y a des points sur lesquels on ne transigera jamais par rapport à nos valeurs. «

Biocoop déploie différents outils d’accompagnement, dont Codefi, un système financier de co-développement, qui permet d’accompagner des producteurs, pendant les deux ans de la période de conversion, soit un investissement de 350 000 euros. » En tant que distributeurs, nous avons un rôle d’encouragement à jouer. Si on veut de la qualité dans nos rayons, on doit s’impliquer dans les filières. «

Par le biais de Defibio, sa filiale de capital développement, Biocoop a d’ailleurs investi 2,6 ME l’an dernier pour soutenir les filières et répondre aux changements d’échelles de la bio. L’investissement s’élèvera à 4,5 M€ en 2017. » Notre accompagnement va jusqu’à créer des filières de producteurs en France comme La laiterie de la Lémance, la première filière de production de lait de chèvre bio en France. « 150 000 € ont ainsi été investis dans l’unité de transformation de La Lémance. » Avant, nous devions importer le lait de chèvre depuis l’Allemagne. Ce projet a nécessité 5 ans de travail.«

De même, Biocoop témoigne de sa volonté de mieux accueillir les jeunes entrepreneurs de la bio en intégrant leur offre » a priori « dans 220 magasins. L’idée est aussi d’assurer une pérennité de l’offre et un approvisionnement diversifié dans ses points de vente, d’autant qu’une génération de producteurs sort du circuit, soit parce que l’ge de la retraite a sonné, soit parce que leur entreprise a été rachetée par les géants de l’agro-alimentaire. » Le renouvellement est l’une de nos grosses préoccupations « explique Claude Gruffat. Si Biocoop est déjà au capital de certains transformateurs, la démarche devrait se renforcer. » Nous réfléchissons à mieux participer à cette transmission qui s’opère. L’objectif est d’assurer la pérennité de l’indépendant et la biodiversité de l’approvisionnement de notre réseau. « Si les producteurs ne respectent pas les idéaux de Biocoop, par exemple en termes d’indépendance, ils sont déréférencés même si leur poids est important dans les rayons. » La promesse consommateur ne concerne pas que le commerce et le marketing, elle s’appuie sur nos valeurs. C’est ce qui fait notre différence. On se différencie par la preuve. «

Renforcement logistique

L’accroissement des volumes et du réseau implique également un renforcement de l’infrastructure logistique, à travers la mise en place de nouvelles plateformes HQE, soit un investissement de 80 ME. Pour la région sud-ouest, le déménagement de Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne) à Damazan 18 000 m2 est annoncé pour le deuxième trimestre 2018. Dans le sud-ouest, celle de Chteaurenard offrira 24 000 m2 de stockage dès le printemps 2018. Pour la région Centre-Nord-Est, une briqueterie a Ollainville, dans l’Essonne, été rachetée et appelée à être démolie. Néanmoins, la nouvelle plateforme de 24 000 m2 sera construite à partir de ces matériaux. Une réflexion est cours pour la région Ouest. Un autre investissement de 12 millions concernera les flux d’information. » Grce à nos bons résultats économiques, nous pouvons autofinancer nos investissements « souligne Claude Gruffat.

Des produits qui ont du sens

Avec 8 500 références en bio, Biocoop cherche également à s’appuyer sur une offre produit qui a du sens pour ses consommateurs. Ses achats dont issus à 21,4 % du commerce équitable, dont 11,4 % origine France et 10% en Nord/Sud. De son côté, le vrac, avec 350 références, permet de cibler le zéro déchet et le juste besoin. Il représente 10 % du chiffre d’affaires en moyenne d’un magasin mais peut grimper jusqu’à 20 %.

Avec sa sélection de 220 produits proposés à petits prix » Bio je peux «, Biocoop vise aussi à lever le frein du prix, en jouant sur la marge des différents intervenants mais sans toucher à la qualité des produits. » De façon globale, on recherche le juste prix, qui correspond à toute la chaîne de valeur et pas seulement un prix marketé. Nous proposons un produit sain qui porte d’autres valeurs. « Et symbole fort de son engagement, Biocoop a décidé depuis le 1er janvier d’arrêter la commercialisation de l’eau en bouteille plastique. » Nous voulons en finir avec la gabegie de plastique pour vendre de l’eau. En plus cela génère des économies de transport. C’est un acte militant, c’est l’article que nos magasins vendent le plus ! « souligne Gilles Piquet-Pellorce. Les bouteilles d’eau en plastique représentent 1 à 1,5 % du chiffre d’affaires d’un magasin.

Par Agnès Richard

Service de la rédaction

Articles qui peuvent aussi vous intéresser

×