Le 13 septembre 2018, la FICT a appris que le Groupe Fleury Michon souhaitait quitter son organisation professionnelle, mentionnant un désaccord autour du Nutri-Score®.
Créée en 1924, la FICT est la porte-parole des industries charcutières françaises. Elle apporte notamment aux entreprises informations et conseils (domaines économique, juridique, social, technique et réglementaire), les coordonne, intervient auprès des ministères et des administrations françaises, des instances européennes. Or le Groupe Fleury Michon a décidé de s’en séparer après y avoir siégé pendant plus de 40 ans. Pour justifier son choix, l’entreprise vendéenne invoque son combat pour développer une alimentation saine et durable et son engagement en faveur du Nutriscore.
L’information du consommateur : une préoccupation clef de la profession
Nous regrettons profondément cette décision, et ce d’autant plus que le sujet de l’information du consommateur est une des préoccupations clef de l’ensemble de notre profession a déclaré la FICT. En effet, alors que le principe d’un étiquetage nutritionnel simplifié parait représenter un réel progrès, les membres de la FICT considèrent que ce mécanisme ne donne pas une information suffisamment complète au consommateur. Par ailleurs, ce système peut donner un jugement de valeur sur un produit sans tenir compte des apports, pourtant essentiels, des autres aliments consommés en même temps lors d’un repas.
Je suis surpris de cette décision soudaine, a commenté Bernard Vallat, Président de la FICT. Je trouve regrettable que Fleury Michon ait fait le choix de ne pas poursuivre le dialogue avec les autres membres en faisant cavalier seul. Car ce faisant, il fait prendre un gros risque à l’ensemble de la filière : celui de contribuer à la discriditer, à l’heure où ses membres mènent avec détermination un processus de transformation volontaire et ambitieux, au plus grand profit du consommateur, de sa santé autant que de son plaisir.
Pour sa part, la FICT est résolue à continuer de maintenir la cohésion de ses adhérents, pleinement engagés dans cette démarche de progrès. C’est d’ailleurs en agissant unis que tous les acteurs de la filière, depuis l’amont jusqu’à l’aval, pourront véritablement répondre aux attentes légitimes de la société. Le dernier exemple en date en est le travail, en cours, d’enrichissement du cahier des charges » le Porc Français «, autour d’exigences, soutenues avec détermination par la FICT dans le cadre de l’Interprofession, sur la sécurité sanitaire, le bien-être animal et l’environnement.
